Forum RPG université - Rainbow University
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum RPG se déroulant dans une université à Tôkyô. Elle accueille des élèves doués de talent particulier pour la musique, le sport, la cuisine etc. Cependant, des meurtres ont lieu...
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Il faut bien commencer quelque part.

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Annabelle DeLisaire
Elève de première année
Elève de première année
Annabelle DeLisaire


Messages : 21
Classe : Sciences option danse
Chambre : Numéro 1
Activités/Passions : La danse, évidemment, mais Annabelle aime aller voir des pièces de théâtre. Sinon, elle aime écouter de la musique, et parler énormément.
Sexualité : Hétéro

Love, hate... Just who you are!
Love, hate... Just who you are!:

Il faut bien commencer quelque part. Empty
MessageSujet: Il faut bien commencer quelque part.   Il faut bien commencer quelque part. EmptyDim 18 Juil - 0:37

Le voyage avait été long, très long.

Lorsqu'Annabelle avait prit l'avion, il était 20 heure, lorsqu'elle arriva à l'université, il était 18 heure. Du jour suivant, forcément. Un peu plus de 13 heures de vol, une heure de voiture plus le décalage horaire, Annabelle bien que n'ayant rien fait, était fatiguée, et affamée aussi. Elle avait dormis quelques heures dans l'avion, mais il y a plus confortable comme endroit pour dormir, son sommeil avait été agité elle n'était donc pas en super forme.
Elle ne tenait pas à arriver en se sentant sale, elle avait donc prit la peine de se changer en vitesse dans les toilettes de l'aéroport, passant un pantalon large noir qui faisait encore plus ressortir le vert de sa blouse.

Lorsqu'elle vit le bâtiment de l'université, elle fut tout d'abord impressionnée par la taille de l'établissement. Elle ne resta pas pour autant en admiration devant lui et alla directement récupérer ses bagages avant de payer le taxis puis de se diriger vers l'entrée du bâtiment. Elle put apercevoir les jardins, un lac et des bâtiments qui semblaient être supplémentaire à la bâtisse principale qui se trouvait juste devant elle.

C'est donc avec une certaine impatience qu'elle poussa la porte d'entrée et pénétra dans le Hall où personne ne semblait présent. Personne ? Si, il y avait quelqu'un, quelqu'un qui ne l'avait pas vu apparemment. Elle respira un bon coup puis se dirigea vers la personne.

"Bonsoir ! Excusez moi, je suis nouvelle et j'arrive de Suisse, je ne sais pas ce que je dois faire."

Elle avait essayé de s'exprimer en Japonais, mais si il le fallait, elle était prête à répéter la même chose en Anglais, elle savait qu'elle n'avait peut-être pas du tout prononcer comme il fallait et se doutait qu'elle avait peut-être été incompréhensible mais c'était une des phrases qu'elle avait apprise par coeur pour essayer de s'en sortir.
Elle espérait simplement que cette personne serait accueillante.
Revenir en haut Aller en bas
Shiro Satô
Administrateur
Administrateur
Shiro Satô


Messages : 434
Classe : Première année. Littérature et musique.
Chambre : Chambre 1
Activités/Passions : Yakuza à plein temps, c'est une activité? Voire une passion? Parce que je passe ma vie à faire ça... Même en cours, je repère des trucs...
En dehors de ça, je joue du piano, j'aime la littérature. Et Tôkyô la nuit.
Sexualité : Pour répondre à cette question il faudrait que je m'intéresse à quelqu'un. Or je ne m'intéresse à personne, sinon à moi-même. Dans la mesure où je m'intéresse à moi-même et où je suis un homme, dois-je dire que je suis gay ?

Love, hate... Just who you are!
Love, hate... Just who you are!:

Il faut bien commencer quelque part. Empty
MessageSujet: Re: Il faut bien commencer quelque part.   Il faut bien commencer quelque part. EmptyLun 19 Juil - 21:18

    Shiro avait passé sa journée à accomplir ses tâches habituelles. Dites tâches qui n’était probablement habituelles pour personne. Après son levé, il était parti s’entraîner une bonne heure au katana – quoi qu’il n’en eu nul besoin – davantage pour se défouler et se réveiller qu’autre chose. Après cela, il avait pris une longue douche qu’il avait fait traîné au point qu’il avait manquer arriver en retard en cours – ce qu’il tentait, tant bien que mal, de faire le moins possible, pourtant. Il était arrivé pile à la sonnerie, mais le ventre vide après une heure d’entraînement, et il avait dû lutter pour ne pas s’évanouir. D’habitude, cela ne lui arrivait jamais de se sentir si mal, mais son dernier repas remontait à son déjeuner de la veille, et son entraînement avait finit de consommer le peu de ce qu’il y avait encore de consommable dans son frêle corps. Il aurait sans doute dû manger plus. Il n’avait pas cours l’après-midi, et il jugea que sa terrible faim et son mal-être était une raison suffisante pour sécher ses derniers cours. Il leva donc promptement la main. Sa trop grande pâleur- davantage dû à un manque de sommeil qu’à un manque de nourriture, d’ailleurs – joua en sa faveur. Le professeur, qui, comme tous les autres professeurs, l’aimait bien, le laissa partir en lui adressant un sourire compatissant et en prenant un air navrée qui n’était en fait pas du tout de circonstance.
    Shiro était rapidement sortit de son cours d’histoire, qui, au demeurant n’était pas du tout intéressant, ce qui avait définitivement déterminé son choix, et il s’était dirigée vers la cafétéria, dans laquelle il s’était contenté de prendre une pomme. Il avait ensuite tranquillement quitté l’université pour rejoindre le cœur de Tôkyô où il s’était arrêté dans un petit café pour prendre tranquillement une tasse de thé. Bien qu’il arrivait assez souvent en retard – c’est-à-dire environ trois fois par semaine à ses cours du matin, ce qui s’expliquait, plus par un manque de motivation intense pour ses cours que par le fait qu’il dormait – il était rare que Shiro sèche ses heures de cours. Il avait un rôle à tenir dans cette université, et rien de tout cela ne pouvait se faire sans sacrifices. Mais il culpabilisait peu, car il avait une excuse, qui était d’ailleurs presque vrai. Presque. Mais, qu’importait pour lui de trouver une excuse ? Il était yakuza, bon sang, il n’avait peur de rien, et puis, s’il se sentait coupable pour trois malheureuses heures de cours que se passerait-il lors de son… travail ? Bien sûr, ceci n’est qu’une interprétation de l’esprit tortueux de Shiro. Lui n’avait en aucun songé à l’éventualité d’une culpabilité. Dans les pires occasions, ce mot n’avait pas traversé son esprit. Alors maintenant…
    Il était resté plus de quatre heures à flâner et à faire des achats dans Tôkyô et avait allègrement passé l’heure du déjeuner qu’il s’était pourtant promis de prendre quand il reçu un appel sur son portable. Fronçant les sourcils, il décrocha et répondit avec sa désinvolture habituelle qui correspondait tant au véritable Shiro qu’à celui qu’il faisait semblant d’être. Une voix froide lui avait annoncé qu’il avait une heure de retard à la réunion et que tout le monde était parti. Ce n’était certainement pas une secrétaire qui allait l’impressionner, d’autant que lui, il s’y connaissait très sérieusement en dans la catégorie des voix froides et menaçantes. Il émit un claquement de langue désagréable et fit remarquer qu’il était inutile qu’il vienne, puisque, vraisemblablement, tout le monde était déjà parti. La secrétaire lui répondit d’une voix cinglante que le chef voulait le voir et lui raccrocha littéralement au nez. Ce fut donc dans une relative mauvaise humeur que Shiro pris le métro pour se rendre au manoir en plein cœur de Tôkyô [il n’avait pas réussit à appeler sa limousine, son chauffeur ayant mystérieusement éteint son téléphone…]. Il était arrivé dans la pièce d’un pas rageur, s’était assis dans un fauteuil sans qu’on l’y invite et avait attendu qu’on lui parle. Et on ne l’avait pas raté. Le chef s’était mis à lui hurlé dessus pour sa prétendue inconstance, et puis pour ses fichus cheveux roses qu’on pouvait repéré à des kilomètres, soit disant qu’une victime avait été retrouvé à une de ses mèches de cheveux roses, trop repérable pour qu’on le confonde et… Et là, Shiro avait explosé. Pourtant, il était connu pour son calme littéralement légendaire. Il avait pesté contre ses accusations. Si quelqu’un avait retrouvé ses cheveux, c’était certainement Shigeki qui les avaient déposés là pour le compromettre, et il ne l’avait pas non plus prévenu d’une réunion, raison pour laquelle il n’y était pas allé. Il cria que sa couleur de cheveux n’était pas importante, puisqu’il était de toute façon redoutablement efficace. Après s’être énervé pendant un bon quart d’heure face à Nagawa qui était trop stupéfait pour dire quoique ce soit, il était sortit, avait ordonné d’être ramené en limousine à force de cris et de menace – en fait, il avait crié et menacé simplement pour la forme, car là-bas, personne n’était fou, et un chauffeur s’était littéralement précipité pour le ramener tant il était terrifié à l’idée de pouvoir y laisser sa vie.
    C’était là la raison pour laquelle Shiro se trouvait dans le hall à cette heure, et d’une humeur particulièrement massacrante. Il avait gardé sa tenue du jour, qui était particulièrement voyante. Un collier Vivienne Westwood pendait à son cou, une boucle d’oreille assorti pendait elle à son oreille droite. Il portait un jeans délavé et déchiré. Son t-shirt était d’un magnifique vert pomme et orné d’un arc-en-ciel. Il avait revêtu par-dessus cela un sweat bleu vif et une veste argentée. Le col de son t-shirt laissait voir son tatouage en forme de papillon sur son torse. Ses cheveux rose foncés étaient particulièrement remarquables, son piercing scintillait sous son menton et ses yeux caramel brillaient. Il s’apprêtait à regagner sa chambre lorsqu’une voix l’interpella alors qu’il pensait être seul. Il était de mauvaise humeur, mais c’était une voix inconnue, alors il devait jouer son rôle. Il se retourna, son pendentif claqua sur sa poitrine. Il avait l’air un peu trop séduisant, à cet instant. Il adressa un adorable sourire à la jeune fille qui lui faisait face. C’était une étrangère, mais son japonais était correct, ce qui était rare.

    - Si tu viens d’arriver, tu devrais aller t’installer. Les nouveaux sont accueillis demain.

    Son sourire persistait sur son visage, bien qu’il aurait davantage voulut partir et dormir longtemps, longtemps, il n’en laissait rien paraître. La jeune demoiselle lui avait sûrement adressé la parole en dernier recours. Même si on le trouvait adorable, les nouveaux venus ne lui adressaient pas la parole tout de suite, c’était lui qui devait créer les contacts car son style particulier et ses cheveux d’une couleur tout à fait inhabituelle avaient tendance à les faire fuir. Soit cette demoiselle était au désespoir, soit elle n’avait pas de préjugé. L’un comme l’autre, cela importait assez peu à Shiro. Il la fixait attentivement, le sourire toujours accroché aux lèvres. Il finit par dire, sur le ton engageant de la conversation, tâchant de la mettre à l’aise, chose pour laquelle il était particulièrement doué, son chaleureux sourire aidant énormément :

    - Je suis Shiro Satô. Et toi ?

    Rien de tel qu’une très triviale et très banale présentation pour mettre un nouveau à l’aise, Shiro en avait fait l’expérience. Il savait parfaitement quoi dire et quoi faire. Même si elle était tombée sur le plus grand hypocrite de la faculté, elle avait de la chance, car dans son hypocrisie, il était excellent et il l’aiderait à se sentir parfaitement à l’aise au milieu des autres élèves. Le premier contact avec ces fils et filles de riches, pour la plupart, n’était jamais facile, mais comme Shiro était en quelque sorte aimé de tous, l’intégration serait plus facile. Même si tout cela n’était qu’un mensonge. Mais après tout, personne ne savait, et surtout pas elle. Elle n’allait probablement pas se méfier, car ce sourire ne cachait rien. Il n’y avait là aucune volonté de la mettre mal à l’aise ou de lui être désagréable. Simplement, cette absence de volonté mesquine derrière ce sourire… Le fait qu’il voulait la mettre à l’aise découlait d’une intention malsaine. Ou pouvait dire qu’il était en quelque sorte à demi sincère. Mais son sourire disait simplement qu’il était heureux de rencontrer une nouvelle personne. Qui aurait pu vouloir voir au-delà ? Car enfin, il n’y avait rien d’autre à voir.

Revenir en haut Aller en bas
https://rainbowuniversity.forumactif.org
Annabelle DeLisaire
Elève de première année
Elève de première année
Annabelle DeLisaire


Messages : 21
Classe : Sciences option danse
Chambre : Numéro 1
Activités/Passions : La danse, évidemment, mais Annabelle aime aller voir des pièces de théâtre. Sinon, elle aime écouter de la musique, et parler énormément.
Sexualité : Hétéro

Love, hate... Just who you are!
Love, hate... Just who you are!:

Il faut bien commencer quelque part. Empty
MessageSujet: Re: Il faut bien commencer quelque part.   Il faut bien commencer quelque part. EmptyMer 21 Juil - 12:50

Il est vrai qu'Annabelle avait remarqué les cheveux de Shiro et son apparence qui en aurait découragé plus d'un, mais ce n'était pas par dépit qu'elle avait décidé de lui parler. Non, elle ne dirait pas qu'elle n'avait aucun préjugé, c'est impossible de ne jamais avoir un avis sur la personne avant de la connaître. Mais disons qu'elle avait un apriori mais qu'elle n'hésitait pas pour autant à parler avec les personnes pour se défaire de cet apriori, ou le confirmer si il se trouvait que la personne était exactement ce dont elle avait l'air.
Et il se trouvait justement qu'elle n'avait pas de préjugés définitifs sur le jeune homme, pour elle, son style était juste très extravagant. Elle n'avait donc aucune raison d'être intimidée, ou que sais-je encore, par son apparence extérieur. Au contraire, elle trouvait même que cette couleur de cheveux était original, et lorsqu'il s'était retourné, elle avait trouvé qu'il portait le tout à merveille et que l'ensemble était un style très particulier qu'elle trouvait pas mal du tout. Notez qu'en contrepartie, jamais elle ne s'habillerait comme ça. Elle trouvait que ça allait bien à Shiro, point.

Lorsqu'il lui répondit, elle dut se concentrer très fort, elle n'avait pas l'habitude d'entendre du Japonais parlé normalement. Et c'était assez différent des enregistrements qu'elle avait dégoté où il parlait avec une lenteur à s'endormir, même pour un étranger. De plus, elle hésitait encore sur la justesse de ce qu'elle avait dit, mais visiblement, c'était compréhensible. De sa première phrase, elle n'avait compris que quelques mots, mais quelques mots sur une phrase si courte, c'était déjà pas mal. Elle avait donc compris les mots "s'installer" "accueil" et "demain", ce qui était pas mal du tout. Puisqu'avec ça, elle pouvait tout à fait reconstruire une phrase qui ressemblait à celle que Shiro avait prononcée.
Sans qu'elle ait eu le temps de répondre, il avait enchainé en se présentant. Ca, elle s'avait faire, ce n'était pas très compliqué, elle répondit donc sans hésiter :

- Enchantée, je suis Annabelle DeLisaire.

Elle ne savait pas trop si elle devait s'incliner, serrer la main, ou que savait-elle encore d'autre donc elle se contenta de faire un grand sourire. Elle était contente d'être tombé sur quelqu'un comme Shiro qui semblait être content de lui répondre et de l'aider. Parce qu'en effet, Annabelle ne soupçonnait rien. Jamais elle ne penserait qu'il y avait quelque chose de caché dans Shiro, qu'il était autre chose que ce qu'il semblait être. Après tout, comment pouvait-elle penser une chose pareille ?

- Comment savoir où ... je dois m'installer ?

Elle avait hésité pendant un temps en disant sa phrase, peu sûre de ce qu'elle disait, mais une fois sa phrase finie, elle repensa à ce qu'elle avait dit et considéra que ça devait être ça, sans la prononciation qui évidemment ne suivait pas. Elle avait fortement l'accent italien et n'arrivait pas à s'en défaire même pour parler Japonais.
Revenir en haut Aller en bas
Shiro Satô
Administrateur
Administrateur
Shiro Satô


Messages : 434
Classe : Première année. Littérature et musique.
Chambre : Chambre 1
Activités/Passions : Yakuza à plein temps, c'est une activité? Voire une passion? Parce que je passe ma vie à faire ça... Même en cours, je repère des trucs...
En dehors de ça, je joue du piano, j'aime la littérature. Et Tôkyô la nuit.
Sexualité : Pour répondre à cette question il faudrait que je m'intéresse à quelqu'un. Or je ne m'intéresse à personne, sinon à moi-même. Dans la mesure où je m'intéresse à moi-même et où je suis un homme, dois-je dire que je suis gay ?

Love, hate... Just who you are!
Love, hate... Just who you are!:

Il faut bien commencer quelque part. Empty
MessageSujet: Re: Il faut bien commencer quelque part.   Il faut bien commencer quelque part. EmptyVen 23 Juil - 18:58

    Shiro regardait la jeune fille d’un air intrigué. Elle avait l’air de faire beaucoup d’effort pour comprendre le maximum de mots dans les phrases qu’il prononçait, et ce n’avait pas l’air d’être très facile. Le japonais était une langue complexe et elle ne semblait pas le maîtriser encore pleinement. Shiro avait tout de suite vu qu’elle était étrangère, et il avait aussi tout de suite su qu’elle ne parlait pas très bien japonais car elle avait semblé mal à l’aise dès qu’il l’avait vu [car au fond, il n’avait pas écouté la phrase qu’elle avait prononcé pour attirer son attention, il s’était davantage retourné car il avait entendu du bruit, et pour rien d’autre]. Shiro ne s’était pas donné la peine de parler avec elle plus lentement qu’à l’accoutumée car il savait bien que personne dans l’université ne prendrait garde au fait qu’elle soit mal à l’aise en parlant japonais et que tous parlerait avec elle comme si elle avait toujours vécu ici et que cette langue était sa langue maternelle. Shiro pour sa part parlait très bien l’anglais et avait de très bonne notions de français et d’italien sans s’être jamais donné la peine de les étudier vraiment : ses voyages en Europe l’avait surtout aidé. Les dits voyages n’était d’ailleurs pas vraiment des vacances pour améliorer sa culture et sa notion des langues étrangères, mais plutôt des missions à répétitions passablement dangereuse. En fait, à part dans les rares balades qu’il avait effectué dans les villes, ou lorsqu’il devait commandé quelque chose à manger, il ne s’était pas trop exprimé dans ses langues. En effet, le langage dit du katana-que-l’on-vous-met-sous-la-gorge était un langage étrangement universel… De toute façon, il ne l’aiderait en rien s’il se mettait à parler lentement et avec des mots simples, car elle devrait vivre un bon moment ici et qu’elle n’avait pas d’autre choix que de s’habituer à la langue complexe du pays. D’autant que les professeurs ne se gênerait certainement pas pour parler atrocement vite sans regarder derrière eux pour voir si tous les élèves suivaient - ce qui n’était jamais le cas. Dans cette université, la plupart du temps, même quand les étrangers se faisaient des amis et que les dits amis parlaient de manière très correct la langue de leur pays d’origine, ils ne se donnaient pas la peine de l’employer. Ils considéraient que ces gens étaient là pour apprendre le japonais. Ce qui n’était sans doute pas rigoureusement exact, car ce qui menaient les bons élèves dans cette université, c’était surtout la possibilité qu’ils avaient de choisir ce que les élèves et professeurs de Rainbow University appelait une option spéciale. Le fait que les élèves étudient également quelque chose de plus normal était davantage là pour rassurer les parents que pour motiver les élèves – qui n’avaient d’ailleurs guère besoin de l’être. Il reporta son attention vers Annabelle, songeant qu’il devait répondre à sa question et se montrer aussi courtois que possible. Il lui adressa un nouveau sourire :

    « La liste des chambres est là-bas ! »

    Shiro désignait le mur près du grand escalier de marbre blanc qui se trouvait juste en face de l’entrée. Le panneau avait été déplacé – certainement par des cinquièmes années – masquant ainsi sournoisement la liste de l’emplacement des diverses chambres aux nouveaux élèves. Shiro secoua la tête, presque sûr que tout cela était l’œuvre de Akihira, le frère de Shû, son détestable petit compagnon de chambre. Akihira devait vraiment s’ennuyer très souvent car il adorait cacher toutes sortes de choses essentielles aux nouveaux arrivant. Cela dit, ses cachettes étaient assez peu imaginatives et Shiro en avait très vite fait le tour. En effet, quoique le vrai Shiro se souciait fort peu que les nouveaux élèves se perdent, ne sache pas où était leur chambre, ou bien ignore totalement leur emploi du temps, le Shiro qu’il devait jouer, lui, s’en préoccupait beaucoup et il cru bon de laisser échapper un léger soupir tout en remettant le panneau à sa place d’origine. Il consulta rapidement la liste et se retourna vers Annabelle pour dire :

    « Ta chambre est au deuxième étage. Tu as de la chance, elle est inoccupée ! »

    Oui, pour cela, c’était sûr, elle avait énormément de chance ! Shiro aurait vraiment apprécié d’avoir une chambre pour lui seul [quoique cela n’aurait duré qu’un temps, comme ça ne durerait qu’un temps pour Annabelle, puisque les chambres étaient des chambres pour deux, uniquement, et qu’elle finirait indéniablement par être remplie à un moment ou à un autre]. Shiro lui, ce serait en effet passé de son colocataire – ainsi, soit dit au passage, des murs verts criards de la pièce – qui était plus qu’encombrant. L’avantage était que, comme il avait déjà retenu Shû en otage, celui-ci connaissait sa vraie nature et il n’avait pas à faire semblant avec lui du matin au soir, ce qui aurait été particulièrement désagréable. Au moins, il pouvait lui hurler dessus – ce qu’il ne faisait pas, d’ailleurs, mais non pas par égard pour lui, simplement qu’il était toujours très calme et ne criait en règle général sur personne en dehors des heures de travail, du moins – sans que Shû trouve cela louche. Et en plus, il ne pouvait pas parler. Magnifique, non ? Eh bien, non, définitivement, non. Il n’y avait rien de magnifique à cela. Shû était comme un moucheron qui volait autour de vous : discret, muet – la plupart du temps, par peur sans doute – mais ô combien désagréable ! Shiro avait trouvé une technique qui consistait à l’ignorer royalement, sauf lorsqu’il était vraiment nécessaire de lui parler, notamment pour lui dire de ramasser les choses qu’il laissait occasionnellement traîner par terre. Encore que, en fait, la plupart du temps, il n’était pas nécessaire de parler. Un regard noir était amplement suffisant.
    Shiro avait entraîné Annabelle en silence vers l’escalier qu’il montait à présent. Ils arrivèrent au premier étage, qui était en général le plus bruyant car il contenait la salle de repos, mais aussi certaines salles où les élèves s’exerçaient pour leurs options spéciales. Le couloir était cependant désert car, les élèves étaient soit en train de s’amuser dans la salle de repos, soit en train de faire tranquillement leurs devoirs dans leurs chambres. Il traversèrent un couloir, tournèrent à droite et se retrouvèrent face à un nouvel grand escalier qu’ils gravirent pour enfin se retrouver à l’étage des chambres des filles. Les garçons, eux, devaient continuer de monter l’escalier pour arriver à l’étage où se situaient leurs propres chambres. Et non, il n’y avait pas d’escalier. Tandis qu’ils traversaient le couloir et que Shiro consultait les numéros de chambres pour parvenir à celle d’Annabelle, il demanda :

    « Tu es italienne ? »

    Elle avait probablement indiqué d’où elle venait dès qu’elle s’était adressé à lui pour attirer son attention, mais comme dit précédemment, Shiro n’avait pas réellement écouté ce qu’elle disait. En entendant son prénom, les gens auraient sûrement d’abord demandé si elle était française ou anglaise, mais Shiro avait très nettement reconnu son accent, quoiqu’il soit en fait assez léger. De plus, ayant passé plus d’un mois en Italie, il était capable de reconnaître un accent, si léger soit-il. Celui d’Annabelle était sans doute plus facile à déceler car elle hésitait quand elle parlait. C’était plutôt ainsi qu’on pouvait le remarquer. La prononciation du japonais était assez simple, contrairement à la grammaire qui, elle, ne l’était pas du tout. Shiro s’arrêta enfin tout au bout du couloir, devant la chambre d’Annabelle et lui expliqua brièvement qu’elle devait déjà avoir reçu la clé de sa chambre. Lorsque la porte s’ouvrit, Shiro eut un léger sourire. Eh bien finalement, un colocataire comme Shû, et des murs d’un vert criard, ce n’était pas si mal. Il ne put retenir un rire légèrement moqueur face à l’horrible couleur rose pâle de la peinture qui s’étalait sur deux des murs de la chambre [les deux autres étant blancs]. Il lança un regard amusé à Annabelle avant de lancer :

    « Pas de chance… On dirait qu’ils ont décidé de tapisser les murs de la chambre avec du papier toilette… »

    Ce qui, au fond, était juste parfaitement vrai : on aurait dit que des spécialistes avait analysé en profondeur la couleur du papier toilette rose pour la reproduire avec une extrême exactitude sur les murs de la chambre. Shiro lâcha un nouveau petit rire amusé et aida Annabelle à hisser ses valises dans la chambre tout en lui proposant son aide pour faire un peu de rangement. Sa mission était de tisser des liens avec les élèves, leur nature avait peu d’importance – quoique l’amitié favorisée nettement face à la haine. Ainsi, tout en tirant la dernière valise d’Annabelle dans la chambre pour l’instant vide, il lui proposa après cela de lui faire faire un tour de l’établissement, d’aller chercher avec elle son emploi du temps car ses cours commençait le lendemain après-midi, et de l’accompagner à dîner, disant qu’il le ferait avec plaisir – ce qui n’était pas vraiment exact – car il n’avait rien d’autre à faire – cela, en revanche, c’était rigoureusement exact. Refermant la porte pour ne pas faire trop de bruit pour les autres jeunes filles de l’étage qui pouvaient être en train de travailler, il se retourna vers Annabelle en lui adressant un charmant sourire.

Revenir en haut Aller en bas
https://rainbowuniversity.forumactif.org
Annabelle DeLisaire
Elève de première année
Elève de première année
Annabelle DeLisaire


Messages : 21
Classe : Sciences option danse
Chambre : Numéro 1
Activités/Passions : La danse, évidemment, mais Annabelle aime aller voir des pièces de théâtre. Sinon, elle aime écouter de la musique, et parler énormément.
Sexualité : Hétéro

Love, hate... Just who you are!
Love, hate... Just who you are!:

Il faut bien commencer quelque part. Empty
MessageSujet: Re: Il faut bien commencer quelque part.   Il faut bien commencer quelque part. EmptyVen 23 Juil - 21:16

Au fond, Annabelle remercierait sans doute un jour Shiro de ne pas avoir fait d'efforts pour lui parler autrement que normalement. Elle savait bien qu'elle allait devoir faire des efforts et y était préparée. Elle avait déjà pris tout un tas de bouquin pour apprendre le japonais par soi même et avait mis plusieurs leçons audio sur son ipod. En bref, elle était parée pour passer toutes ces soirées à apprendre le Japonais plus sérieusement. Elle voulait profiter du début des cours, tant qu'elle ne devait pas encore étudier très sérieusement les matières scolaires pour consacrer ces heures prévue normalement pour l'étude à faire du Japonais.
De toute façon, ce qui l'intéressait en ce moment, c'était de savoir où elle allait pouvoir poser toutes ces affaires qui l'encombraient assez bien, et c'est là que Shiro intervînt. Il lui montra l'endroit où était censé se trouver la liste des chambres, et fut surprise de voir... Rien. Elle suivit donc le jeune homme du regard qui était aller chercher cette liste à un endroit où elle ne devait visiblement pas se trouver. Une fois qu'il l'accrocha au bon endroit, elle s'approcha pour voir où elle devait aller, mais encore une fois, c'est lui qui lui donna ce renseignement. Ajoutant qu'elle serait seule dans sa chambre. Ce qu'il estimait être une chance. Annabelle n'était pas sûre d'être chanceuse en étant seule dans sa chambre, après tout, elle aimait la compagnie, et avoir une colocataire serait sympa, c'est toujours un bon moyen de se rapprocher de quelqu'un... En espérant évidemment ne pas tomber sur une garce qu'elle détesterait, mais c'était encore une autre affaire.
En tous cas, elle ne releva pas la réflexion de Shiro, préférant éviter de rentrer dans un long discours exprimant le fait qu'elle préférait être accompagnée. Et puis, peut-être que lui n'avait pas eu de chance et était tombé sur un colocataire désagréable. Elle n'en savait rien et pour l'instant, elle se disait qu'elle n'allait pas lui poser la question. Peut-être plus tard.

Pour le moment, ils montaient les étages en silence. Annabelle étant trop occupée à porter ses affaires sur deux étages que pour en même temps réfléchir à faire la conversation en Japonais, préférant attendre le moment où ils seraient arrivés en terrain plat. Après tout, il semblait que Shiro allait l'accompagner jusqu'à sa chambre, vu comme il était partit. Ce qui ne la dérangeait pas du tout puisqu'ainsi elle était sûre de ne pas se perdre. Déjà, elle aurait eu du mal à trouver la deuxième volée de marche, alors on est jamais trop prudent, mieux valait être accompagné jusqu'au bout.

Lorsqu'ils étaient arrivés au deuxième étage, ce fut Shiro qui recommença à parler, et Annabelle comprit sans problème, elle put donc répondre, même si il lui semblait bizarre qu'il pose la question puisqu'elle avait déjà dit sa nationalité en arrivant, mais peut-être n'avait-il pas entendu.

"Non, je suis Suisse, mais je parle italien."

Une fois qu'ils furent arrivé au bout du couloir, Shiro s'arrêta devant une porte portant le numéro 1, et Annabelle sortait une clé de sa poche alors qu'il lui faisait remarquer qu'elle devait l'avoir. Elle sourit donc en lui montrant la clé avant d'ouvrir la porte. Elle poussa la porte et eu une légère grimace de dégoût alors que Shiro riait. La couleur des murs étaient en effet assez horrible, et même si elle n'avait compris que le sens de ce qu'il avait dit, elle lui répondit :

"J'aime bien le rose... Mais pas celui-là."


Elle rentra une valise et fut suivie directement par Shiro qui rentrait la suivante. Elle lui fit un sourire de remerciement et lorsqu'il proposa son aide pour le rangement, elle accepta avec plaisir. C'était plus agréable de défaire ses valises en compagnie de quelqu'un que de les défaire seule. Il lui proposa également de lui faire faire le tour de l'établissement, d'aller voir pour son emploi du temps et pour dîner avec elle. En bref, il lui proposait tout un plan pour sa soirée, elle acceptait volontiers, elle venait de faire la connaissance de quelqu'un de sympathique, qui allait lui permettre de voir les différents endroits important de l'établissement et de ne pas arriver en retard à son premier cours.

"J'ai de la chance que tu sois là. Merci Shiro-san"


Une des premières leçon qu'elle avait lue était sur la manière de parler aux autres, et mettre le "-san" derrière un prénom de quelqu'un qu'on venait de rencontrer du même âge (plus ou moins) que soi était une des choses qu'elle avait retenue. Elle lui fit un grand sourire, et alla près de la garde robe pour commencer à défaire sa valise.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Il faut bien commencer quelque part. Empty
MessageSujet: Re: Il faut bien commencer quelque part.   Il faut bien commencer quelque part. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Il faut bien commencer quelque part.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» « L'affection et la naïveté muette disent bien plus en disant moins. »

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum RPG université - Rainbow University :: L'université :: Rez-de-Chaussée :: Hall-
Sauter vers: