Forum RPG se déroulant dans une université à Tôkyô. Elle accueille des élèves doués de talent particulier pour la musique, le sport, la cuisine etc. Cependant, des meurtres ont lieu...
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Anju M. Shizuka
Elève de deuxième année
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![De retour [ Libre ] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) |  Sujet: De retour [ Libre ] Dim 26 Déc - 15:28 | |
| Le réveil fut dur pour Anju. Retourner dans un endroit qu’elle n’aime pas n’allait pas faciliter son réveil. Elle resta plusieurs minutes dans son lit. Puis avec un immense effort, elle se leva et commença à se préparer. Elle ouvrit son armoire, prit un T-shirt, un short et des hautes chaussettes et fila dans la salle de bain. Elle prit une douche bien chaude puis s’habilla. Elle prit le soin de glisser un stylo dans sa poche puis descendit en les escaliers, sans manquer de tomber, et partit dans la cuisine prendre un petit déjeuné. Une fois qu’elle fut rassasiée, elle prit des paquets de gâteaux qu’elle rangea dans sa valise.
Elle était prête à partir. Retourner dans un endroit qu’elle détestait. Elle y avait déjà passé une année, mais elle n’en gardait pas de bon souvenir. Ni de mauvais d’ailleurs, juste qu’elle ne supportait pas cet endroit. De plus qu’elle ne s’était jamais fait d’ami là bas. Ce n’est pas que ça la dérangeait, bien au contraire. Mais disons que de voir les autre toujours avec la même personne, et qu’elle, elle ne connaissait pas cette sensation, disons que des fois ça la dérangeait un peu. Elle soupira puis quitta la maison.
Dehors, il pleuvait, comme si la pluie comprenait sa tristesse. Il n’y avait presque personne. D’un autre coté, quel intérêt de se promener alors qu’il pleut et qu’il est sept heures et demi. Elle sortit un parapluie et s’arrêta à l’arrêt de bus le plus proche et attendit le bus. Il y avait vingt minutes de trajet. Elle mit ses écouteurs à fond et sortit un livre. Elle ne vit pas le temps passé. Elle trouva qu’elle était arrivée trop vite à destination. Notre petit ange descendit à contre cœur du bus. Elle prit tout de suite à droite et après quelques minutes de marche elle arriva devant une grande bâtisse avec écrit « Rainbow University ». Elle se retint pour ne pas éclater de rire. Rainbow ? Ha ha ha, la bonne blague. Ou pas.
Elle franchit la grande grille et entra dans l’université. Dans le hall, il y avait beaucoup de monde. Elle afficha un sourire forcé et essaya des se créer un chemin dans la foule. Elle du bousculer beaucoup de personne tout en excusant. Enfin, elle arriva dans les escaliers. Si ses souvenirs sont bons, les dortoirs étaient au deuxième étage. Elle soupira, elle n’avait pas envie de se fatiguer à monter sa lourde valise toute seule. Et puis même, maladroite comme elle est, elle ferait tomber son sac à main. Ne sachant pas quoi faire, elle sortit des gâteaux, un calepin et un stylo et commença à écrire. Ce n’était peut être ni le moment ni le lieu, mais c’est la seule chose qu’elle trouva à faire en attendant qu’une idée lui vienne à l’esprit. | |
|  | | Shiro Satô
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Sexualité : Pour répondre à cette question il faudrait que je m'intéresse à quelqu'un. Or je ne m'intéresse à personne, sinon à moi-même. Dans la mesure où je m'intéresse à moi-même et où je suis un homme, dois-je dire que je suis gay ?
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| | Sujet: Re: De retour [ Libre ] Dim 26 Déc - 19:46 | |
| Il était tôt et il pleuvait. Il pleuvait fort. Ce qui n’était pas franchement gênant quand on se trouvait confortablement installé sous sa couette avec une tasse de thé à la main. Mais Shiro se trouvait dans le parc, sous un arbre. Mais comme on était en hiver, il n’y avait aucune feuille sur le dit arbre et il ne protégeait aucunement le jeune homme de la pluie, et par conséquent, Shiro était trempé. Vous me direz, pourquoi était-il debout dans le parc alors qu’il tombait des cordes ? Excellente question. En fait, tout cela n’était que le fruit d’un terrible malentendu. Non, non, en fait ce n’était pas du tout un malentendu. C’était l’œuvre d’un insupportable chieur qui n’avait que cela à faire que de pourrir la vie de Shiro. Bon. Il fallait dire aussi que Shiro, tout ange qu’il pouvait paraître n’était pas aussi charmant que ce qu’il semblait. Enfin, avec Shigeki, du moins. Qui était au moins plus insupportable que lui et que… Bref. Au final, Shiro était là. La question est : pourquoi était-il là ? Il se trouvait qu’en fait, cette nuit, Shiro devait aller travailler. Une mission de repérage typique, surveillance, rien du tout en somme. Sauf qu’il faisait froid, il pleuvait, c’était dehors, c’était fatiguant. Donc Shiro s’était défilé. Ou, disons qu’il avait décliné poliment la proposition. Dite proposition qui s’avérait être un ordre. Donc, l’ensemble du groupe l’avait passablement mal prit. Ce qui était un doux euphémisme si on se penchait particulièrement sur Shigeki, qui avait décidé de subtiliser des choses à Shiro. Qui l’avait réveillé au petit matin et l’avait forcé de le poursuivre. Tout ça pour qu’il finisse par attendre sous un arbre pendant que Shigeki allait lui chercher ses affaires. Le tout vêtu d’un jean déchiré qu’il avait enfilé rapidement et d’un t-shirt vert pomme à demi transparent et trempé qui lui collait à la peau. Bref, une horreur. Shigeki avait finit par revenir, et Shiro avait fourré ses affaires dans son sac et s’était dirigé vers le hall de la faculté. Il pensait pouvoir s’échapper rapidement en direction de sa chambre pour se sécher, prendre une douche, enfilé des vêtements propres, mangé et tant pis s’il arrivait en retard en cours. La chose fut relativement compromise lorsqu’il entra. Il était sept heures et demi et le hall était absolument bondé. Shiro claqua la langue, agacé, et se dirigea vers les escaliers. Il bouscula pas mal de monde et lança des « pardon ! », « désolé ! », « excusez-moi ! ». En réalité, les étudiants avant tellement l’habitude de bousculer les autres et de se faire bousculer qu’ils ne prêtaient guère attention au fait qu’un étudiant les bouscule. Son contact froid et mouillé les surprenait cependant, mais la plupart s’étaient habitué à ses vêtements originaux – ici très dépouillé puisqu’en fait, il ne s’était pas habillé ce matin – et surtout ses cheveux roses foncés, ici en bataille et humides. Malgré sa tenue assez peu seyante et le fait qu’il soit trempé, il gardait un charme indéniable et une élégance rare chez une personne aussi peu vêtue, frigorifiée et trempée. Il avait enfin atteint l’escalier et regardait avec insistance sa chaussure trempée et manqua de percutée une personne qui se trouvait là. Il s’arrêta à quelques centimètres, juste avant de la percuter de plein fouet. Il arrêta juste à temps la kyrielle de jurons qu’il s’apprêtait à débité de manière parfaitement inélégante et assez peu polie. Il se concentra. Il ne connaissait pas cette personne, il devait faire comme il faisait toujours. Il releva donc la tête et adressa à la jeune fille qu’il avait face à elle un sourire absolument charmant.
« Je suis désolé. Ca va ? »
Shiro n’avait certes pas percuté la demoiselle mais il avait tout de même trébuché et il l’avait tout de même effleuré. Et il était trempé et glacé. Et la jeune fille était habillée. Shiro craignait donc de l’avoir un brin mouillé. Elle s’était étrangement arrêtée là, debout sur la première marche de l’escalier, avec un calepin à la main et elle écrivait quelque chose, là, près de la rampe, au beau milieu de la foule. Ce n’était pas sans doute le meilleur des choix à faire, parce que les gens risquaient de la bousculer plus encore. Shiro la regardait de son beau regard caramel, un sourire sur les lèvres. Elle était seule, Shiro ne savait pas très bien si elle attendait quelqu’un, mais il avait l’étrange impression de l’avoir dérangé, notamment parce qu’elle était en train d’écrire. Cependant, il n’était pas dans son tempérament – et ce avec qui que ce soit- de se sentir gênée. Elle était à un endroit assez peu propice pour s’arrêter et Shiro n’avait dû que l’effleuré et de plus, il s’était excusé. Avec en prime, un charmant sourire. Ce qui suffisait très certainement à oublier ce petit incident. Il fixa un moment la jeune fille. Il devait monter pour se changer dans sa chambre et elle semblait elle aussi se diriger à l’étage, quoiqu’elle fut arrêter à ce moment même. Il y avait à ses pieds une grosse valise qui suggérait qu’elle venait tout juste de revenir à l’université. Le flux des élèves semblait s’estomper peu à peu et tant bien que mal, le hall restant tout de même bondé, certain se dirigeant vers leurs chambres, d’autres vers le réfectoire, d’autres encore allait déjà attendre près de leur salle le premier cours de la journée. Shiro finit par se retourner vers la jeune fille et demanda :
« Tu veux que je t’aide à monter ta valise ? »
La suggestion aurait largement pu faire rire la jeune femme. On ne pouvait pas franchement dire que Shiro était de constitution frêle, non, pas tout à fait, mais il n’était pas non plus exactement ce genre d’homme musclé qui monte très facilement une énorme valise dans un énorme escalier, qui plus est emprunté par beaucoup de monde. Ceci dit, l’apparence était trompeuse, car il était bel et bien assez musclé pour emmener sans peine la valise à l’étage. Ceci dit, il avait l’habitude qu’on doute de ses capacités physique et il avait également l’habitude de surprendre les gens en les détrompant. Et la jeune fille n’avait pas l’air d’une personne qui passait son temps à se moquer des gens. Et d’ailleurs, si elle avait voulut le faire, elle aurait bien mal choisi son moment : il faut avouer qu’un jeune homme trempé et assez peu habillé avec des cheveux roses est nettement plus amusant, au premier abord. Ou pas. Shiro adressa un nouveau sourire à la jeune fille, l’air encourageant. On ne pouvait pas dire qu’il rêvait absolument de monter cette valise à l’étage à une heure aussi matinale, mais la jeune demoiselle semblait assez peu motivée à se livrer elle-même à cet exercice, ce qui s’expliquait possiblement par une maladresse prononcée, ou la crainte de faire tomber sa valise sur quelqu’un, vu la foule qui se pressait à demi dans les escaliers. De plus, il aurait aimé éviter à quelqu’un d’autre de manquer lamentablement de s’étaler sur cette jeune fille. Non pas qu’il trouvait cela particulièrement dérangeant pour lui, mais tout de même. Il restait donc là, le visage souriant, attendant que la jeune fille approuve ou désapprouve sa proposition, mais le plus vite possible, s’il vous plaît. Il avait vraiment besoin d’une douche très chaude. Ou faute de pouvoir avoir une douche chaude immédiatement, une serviette éponge douce et surtout sèche aurait été suffisante pour le contenter. | |
| | | | Anju M. Shizuka
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| | Sujet: Re: De retour [ Libre ] Dim 26 Déc - 23:40 | |
| Anju resta là, sur la première marche de l’escalier à écrire et manger. Elle avait oublié tout le reste, elle s’était plongée dans l’une de ses passions. Pour elle, il n’y avait plus rien, plus aucun bruit. Elle s’était enfermée dans sa bulle oubliant qu’elle avait une valise à monter. Ne se rappelant plus que les cours n’allaient pas tarder à commencer. Au pire, elle ratera le premier et irait au deuxième. Elle était tellement concentrée sur se qu’elle écrivait qu’elle ne remarqua pas tout de suite que quelqu’un l’avait effleuré. Ce n’est seulement quand cette dernière s’excusa qu’elle réagit.
Cette personne avait un look bien particulier. Mais il avait surtout les cheveux roses en bataille qui surprirent la jeune fille pendant un court instant. Mais ce qui là choquait le plus, c’était le fait qu’il soit trempé. Et du coup, il n’avait pas manqué un mouiller un brin Anju. Mais bon, cela ne la dérangea pas plus que ça. Cependant, il avait un sourire magnifique. Tellement beau, qu’on aurait pu croire qu’il était faux. Pourquoi sourire pour avoir effleuré quelqu’un qui n’avait rien à faire dans cet endroit ? Elle ne s’attarda pas sur cette question puis rangea son calepin et son stylo mais garda dans sa main son paquet de gâteau. Allez savoir pourquoi… Puis elle se décida à lui répondre, toujours avec le sourire.
« Mon paquet de biscuit est intact. Alors ne t’inquiète pas, ça va. »
Elle savait très bien que cette réponse aurait pu paraître bizarre à l’oreille de son interlocuteur, mais cela ne la dérangea pas. Elle s’en fichait pas mal. Par contre la deuxième question du jeune homme l’intéressa un peu plus. L’aider à monter sa valise ? Cette suggestion était vraiment gentille. Et elle n’avait aucune raison de refuser. Bien qu’il ne semblait pas très costaud, et monter sa valise au second étage ce n’était pas comme porter une plume. De plus, qu’il n’était pas vraiment sec… Ca n’aurait pas était un bon plan de mouiller sa valise. Elle réfléchissait… De toute façon, au point où elle en était… Refuser aurait vraiment était stupide de sa part. Et puis même, ce n’est pas comme si c’était les vêtements à l’intérieur qui allait être trempés.
« Ben écoute, je ne vais pas refuser un peu d’aide. »
Elle avait toujours son paquet de gâteau, qui n’était qu’autre des Pocky, à la main. Elle le regarda tout en se disant que c’était impoli de tout gardé pour elle. Mais bon, d’un autre coté, ils étaient tellement bons. Le goût pêche… Peut-être pas son goût préféré, mais l’un des favoris. Avec un effort de gentillesse, elle tendit le paquet au jeune homme.
« Tu veux des forces pour porter ma valise ? En plus ça doit donner faim de rester sous la pluie… »
Du moins, elle savait que, elle, quand elle restait sous la pluie ça lui ouvrait l’appétit. Mais bon, elle oubliait que, elle, qu’elle reste sous la pluie ou pas, elle avait toujours faim. | |
| | | | Shiro Satô
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| | Sujet: Re: De retour [ Libre ] Lun 27 Déc - 14:59 | |
| Shiro continuait de sourire à la jeune fille, l’air parfaitement paisible. Ce qui était en parfaite contradiction avec ce qu’il ressentait véritablement. Il était fatigué et d’humeur absolument exécrable, mais il savait pertinemment qu’il eût été de très mauvais goût de se montrer disgracieux ? Il savait parfaitement ce qui l’attendait s’il se mettait à jurer ou à fuir en disant qu’il voulait une douche, une douche, du calme, et par pitié, pitié, un lit, une couette et du silence. Et après, il voulait passer la journée à jouer du piano, sécher tous ses cours, et tant pis pour les profs, tant pis pour les examens. De toute façon, cela n’avait aucune importance, parce qu’en réalité, il n’était pas là pour cela. Mais personne ne devait le savoir. Par conséquent, il ne se présentait jamais en disant « Bonjour, je m’appelle Shiro Satô, je suis un maffieux de base et je suis dans cette école uniquement pour soutirer des informations sur les élèves et obtenir des rançons en les enlevant. Voulez-vous vous joindre à moi ? C’est très lucratif comme activité, vous savez ? » Bon, définitivement, non. Donc, couverture. Mais il était si charmant, qui se serait douter de quoi que ce soit ? Personne. Il avait beau être gentil, il ne l’était pas de manière excessive, il ne paraissait jamais trop collant ou trop gentil, il était juste souriant, charmant et serviable. Enfin, peut-être. Shiro eût un sourire en fixant la boîte de Pocky que la jeune fille tenait à la main. Shiro était un fan absolu de Pocky, mais il n’allait pas retirer le pai… le pocky de la bouche de cette jeune fille, aussi déclina-t-il gentiment sa proposition, tout en affirmant en riant qu’il sautait souvent plusieurs repas et qu’il n’avait pas faim. Ce qui était absolument vrai. Il n’avait pas mangé depuis la veille, à midi. Et il n’avait pas faim. Shiro n’avait pas l’habitude de manger beaucoup, pas plus qu’il n’avait l’habitude de manger souvent. Il était surprenant de toujours trouver des bonbons, des sucettes et diverses sucreries dans son sac, alors qu’en réalité, il les mangeait rarement quand il était seul, mais s’amusait souvent à les proposer et à les partager avec d’autres quand il était avec des amis. On ne pouvait pas dire qu’il ne mangeait pas assez, disons simplement que sa constitution faisait qu’il n’avait pas besoin de trop manger. Ou bien était-ce l’habitude qui restait. Il avait été alimenté normalement jusqu’à ses cinq ans, puis assez mal à l’orphelinat et de manière relativement chaotique dans sa famille d’accueil où un certain jeune garçon s’amusait à lui prendre sa nourriture. Il était difficile de déterminer si Shiro était mince parce qu’il ne mangeait pas beaucoup, ou s’il ne mangeait pas beaucoup parce qu’il était mince. La jeune fille, quand à elle avait l’air d’avoir bon appétit au regard de la boîte qui était à présent largement entamée.
Shiro finit par ramassé le sac à main de la jeune fille, lui tendant gentiment et l’invitant à monter l’escalier avec lui tandis qu’il s’emparait de sa valise. L’escalier était à présent totalement vide, tout comme le hall, qui n’était traversé que par quelques retardataires qui passait au pas de course en maugréant qu’ils étaient en retard. Shiro aussi était en retard mais il s’en fichait complètement. Il avait le droit. Les professeurs ne le savaient pas mais il était en train de travailler, là. Oui, parfaitement, il travaillait, pour le gang, pour les yakuzas. Couverture. Cela dit, il travaillait. Il avait poliment entraîné la jeune fille à sa suite, soulevant la valise avec une aisance déconcertante. Il commença à monter l’escalier, avec l’air de quelqu’un qui n’aurait tenu à la main que son propre sac de cours, très léger, alors qu’il tenait une valise plutôt lourde, et qu’il n’avait pas franchement l’air musclé. Quoiqu’on pouvait apercevoir le muscle saillant de son bras à travers son t-shirt mouillé. Il restait trempé, mais simplement sur lui. Il avait cessé de dégouliner et de mettre de l’eau partout à chaque pas qu’il faisait. Ce qui était une nette amélioration car les femmes de ménages pouvaient se montrer particulièrement féroces… Tout en gravissant les marches vers le deuxième étage au côté de la jeune fille qui, vraisemblablement, se souciait elle aussi assez peu de l’heure à laquelle elle arriverait en cours, Shiro décida qu’il était tout de même temps de se présenter puisque la jeune fille et lui ne se connaissaient absolument pas. Il lui semblait simplement qu’elle était en deuxième année, c’est tout. Tout en gravissant le dernier escalier qui menait aux chambres des filles, il se tourna vers elle. Il n’avait plus ce sourire charmant sur son visage. Non pas qu’il avait l’air fâché non plus, simplement il n’avait plus de raison particulière de sourire. Mais il restait sur son visage une trace légère qui montrait sa sympathie, alors même qu’il semblait presque plus grave et qu’on découvrait que derrière le sourire enfantin se trouvait bel et bien un jeune homme de dix-neuf et tout à fait séduisant, quoique mouillé et décoiffé.
« Au fait, je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Shiro Satô. Et toi ? »
Il venait d’arriver à l’étage et leur pas résonnaient singulièrement sur le vieux parquet ciré. Shiro eût une légère grimace en voyant que ses chaussures laissaient tout de même des traces humides sur le sol, bien qu’il ne soit plus en train de goutter et de mettre de l’eau partout. Il grimaça. En réalité, il était fatigué. Il pensait ne pas avoir à jouer son rôle, pour ce matin au moins. Il rêvait de dormir une journée entière pour rattraper toutes ses nuis sans sommeil. Mais il fallait croire qu’il ne devait pas véritablement le mériter puisqu’il se trouvait là, avec cette jeune fille, en train de travailler. Oh, bien sûr, il avait l’art de dissimuler délicatement toutes les symptômes les plus basics de la fatigue. On aurait pu dire que c’était pour le travail, mais c’était de manière nettement plus probable, par pure orgueil. Il n’avait aucunement envie de paraître fatigué. Aussi paraissait-il en cet instant trempé, mais en aucun cas fatigué. Ce qui relevait de l’exploit le plus remarquable, car s’il l’avait pu, il aurait probablement dormi debout, là, au beau milieu du couloir, plutôt que de rester encore une heure de plus éveillé. On ne pouvait pas dire qu’il supportait mal le manque de sommeil. Simplement, il manquait trop de sommeil. Il avait beau être Shiro Satô, il avait beau être cet ange-là. Il apparaissait que les anges, eux-aussi, avait besoin de dormir, tout Shiro Satô qu’il pouvait être. Ils étaient arrivés par le bout du couloir qui les avait emmenés à la dernière des chambres. Ils avaient traversé environ la moitié du couloir. Shiro finit par se tourner vers la demoiselle pour demander :
« Au fait, quelle est ta chambre ? »
Très trivial comme question, certes, mais absolument indispensable. Il était bon de savoir que sa chambre était au deuxième étage, mais toutes les chambres des demoiselles s’y trouvaient, et le nombre était important. Traversé le couloir de long en large n’eût servit à rien si c’était pour ne s’arrêter nulle part. Oh, bien sûr, Shiro ne doutait pas que la jeune fille lui eût dit quand ils seraient arrivés devant sa chambre, mais Shiro préférait éviter le ridicule de continuer à marcher tranquillement, valise à la main, alors que la jeune fille venait de s’arrêter brusquement. Il avait ainsi évité une situation embarrassante. Il espérait être bientôt arrivé. Il aurait aimé pouvoir se sécher un peu, en vérité… | |
| | | | Anju M. Shizuka
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| | Sujet: Re: De retour [ Libre ] Mar 28 Déc - 3:33 | |
| Anju était vraiment étonnée. Elle ne se doutait pas que le jeune homme allait refuser sa proposition. Surtout après la façon dont il regardait le paquet. Elle haussa les épaules, après tout quelque cela peut bien lui faire ? Ca en faisait plus pour elle, et elle n’allait pas se plaindre. Et puis, s’il en veut, il n’avait qu’à demander. Mais ça, elle n’allait pas lui dire, on ne sait jamais, cela pourrait très bien arriver et dans ce cas là, il y en aurait moins pour elle. Oui, c’est fou comme Anju peut être égoïste parfois. Et c’est fou comme les gens ne s’en rendaient pas forcément compte. D’un autre coté, ça l’arrange… Bref, elle prit un dernier Pocky et glissa le paquet dans son sac à main que son interlocuteur lui avait gentiment tendu. Elle le remercia et commença à monter les escaliers. N’empêche, elle fut surprise de vois que le jeune homme n’avait aucune difficulté à porter sa valise… Comme quoi, il ne faut jamais juger les gens trop vite sur leur physique. D’ailleurs, c’était un défaut qu’avait sa sœur.
Ha sa sœur, qu’est-ce qu’elle pouvait lui manquer… Même si c’était, dans un sens, sa faute si Anju se trouvait aujourd’hui dans un endroit qu’elle n’apprécie pas particulièrement. Sauf que dans un autre sens, peut-être qui si elle n’était pas morte, notre petit ange serait encore en train de réfléchir que se qu’elle voudrait faire plus tard. Au final, sa mort était peut-être une bonne chose. Anju failli d’éclater de rire à cette pensée totalement stupide mais elle se retint. Comment la mort de quelqu’un pouvait être une bonne chose ? Comme quoi la jeune fille devait vraiment arrêter de penser.
Avec tout ça, Anju oublia que son cours devait déjà avoir commencé. Mais cela n’était pas très grave à ses yeux, elle essayera de le rattraper… Ou pas. Et apparemment, celui qui lui avait proposé son aide, n’avait pas l’air de se soucier de son cours. Mais au fait il s’appelait comment ? Cette question ne resta pas longtemps sans réponse car il décida de se présenter. Shiro Satô…
« Shiro Satô… J’essayerai de m’en rappeler… Mais bon je ne te promets rien. » Lui dit-elle toujours avec son sourire habituel. « Pour ma part, je m’appelle Anju Shizuka. »
Ils arrivèrent au deuxième étage. Ils avancèrent, passèrent devant pas mal de chambre, arrivèrent presqu’au bout du couloir. Il était assez probable, et même, c’est ce qui était arrivé, qu’ils aient déjà dépassés la chambre de la jeune fille. Sauf qu’Anju n’avais pas remarqué. Et c’est seulement quand Shiro demanda son numéro de chambre qu’elle s’en rendit compte. Et là, franchement, Shiro ne pouvait que la détester. Même si elle préférerait que non... Déjà qu’il était mouillé et qu’il aidait quand même à porter la valise d’Anju… Et elle lui faisait faire du chemin en plus… Elle se gratta l’arrière de la tête.
« En fait, c’était la première… Je suis désolée, je n’ai pas fait attention… »
Son sourire s’était effacé. Sourire alors qu’elle avait une jolie gourde n’aurait pas arrangé les choses. | |
| | | | Shiro Satô
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| | Sujet: Re: De retour [ Libre ] Mer 29 Déc - 12:25 | |
| Shiro secoua la tête. Ne pouvait-ce pas s’arrêter plus vite ? Il en avait marre de passer son temps à travailler. Il aurait voulut aller s’enfermer dans sa chambre pendant des jours et des jours et surtout, surtout, ne voir personne. Mais il savait pertinemment que c’était impossible. Pour une raison absolument simple. Shû. Cette espèce d’abominable petit être qui lui pourrissait soigneusement et sournoisement la vie. Bon, ce n’était pas rigoureusement exact. Disons qu’il était insupportable mais que, de fait, on ne pouvait pas le lui reprocher parce qu’il ne le faisait même pas exprès. Shiro était horrible avec les gens -du moins, ceux qui connaissaient sa véritable situation- mais lui, au moins, c’était volontaire. Non, en fait, le pire n’était pas que Shû ne le fasse pas exprès, ni qu’il ne se rende pas compte du fait qu’il soit totalement insupportable. Le pire dans tout cela, c’était que personne ne s’en rendait compte. Shû passait pour un jeune homme adorable et gentil. Ce qui faisait souvent ricaner Shiro et il ne manquait jamais de rappeler à Shû -de manière extrêmement vexante et méchante- qu’il lui pourrissait la vie. D’ailleurs, Shû n’avait pas grand-chose à faire pour y parvenir. Le simple fait qu’il soit là suffisait à rendre une pièce invivable aux yeux de Shiro. Il aurait pu se tenir seul dans une pièce avec Akihira qui passait son temps à l’insulter, sans y prêter la moindre attention. Shiro ignorait la plupart des gens qui le dérangeait. Sauf que Shû était impossible à ignorer. Même quand il était silencieux, ses pensées faisaient du bruit. Il était là, il avait peur, ou il était fatigué, ou bien en pleine forme -là, c’était le pire- et il restait silencieux, assis sur son lit, il ne regardait même pas Shiro, mais il était là, et ça suffisait à le rendre invivable. Il en fallait peu. Sa seule présence était nécessaire. Ce type savait faire du bruit dans ses silences. Shiro n’avait jamais vu ça. Et comme Shiro aimait le calme et le silence, il faisait payer à Shû bien cher sa malheureuse présence. Mais ça ne l’amusait pas. Shû le croyait sans doute, mais ça ne l’amusait pas. Shû était une proie facile, son demi-frère lui avait appris à se taire, à ne jamais levé les yeux, se taire, se taire, se taire.
Shiro fronça les sourcils et chassa la pensée de son esprit. Il voulait être au calme, mais il savait que c’était impossible. Nulle part. Nulle part le calme et le silence. La foule, partout, noyé dans la foule, toujours partout, le bruit, les odeurs, la foule, la foule. Il n’était pas possible de rester seul. Il le savait. Il avait fini par l’admettre. Ce n’était pas un abandon, juste une énorme résignation. Le courage de la résignation. La seule chose qu’il pouvait faire, c’était parfois s’isoler sur le toit et regarder à travers la nuit, les lumières de Tôkyô au loin. Tout cela n’avait finalement pas d’importance. S’il voulait être seul, il n’avait qu’à se coucher et dormir. Oh, il avait bien ses chimères. Mais tant pis. D’ailleurs, il était épuisé. Il voulait renoncer à sa douche, juste un vêtement sec et un lit, par pitié, un lit. Il eut un léger sourire en regardant Anju. Effectivement, ils auraient dû déjà passer devant sa chambre. Mais comme l’avait signalé Shiro –mais elle n’avait probablement pas prêté attention à ce qu’il disait- ils avaient pris le couloir à l’envers, et par conséquent, ils n’étaient pas encore passés devant sa chambre. Il secoua doucement la tête en signe de dénégation et désigna la porte tout au bout du couloir près de laquelle ils arrivaient :
« On a pris le couloir à l’envers, ta chambre doit être celle-ci, non ? »
Shiro désignait alors du doigt la chambre numéro une dont venait de lui parler Anju, l’air souriant. Ca devait être encore plus embarrassant pour elle de se rendre compte qu’en fait elle ne s’était pas trompée mais croyait fermement s’être trompée. Enfin, bref. Shiro s’avança jusqu’à la porte et posa la valise devant. Il connaissait cette chambre pour y avoir déjà emmené Annabelle, le jour de son arrivée. Il l’avait aidée à y défaire ses bagages et à s’installer avant de lui parler de l’université, de lui faire visiter et de lui expliquer deux ou trois choses de japonais. Il se souvenait bien de cette soirée. Un soir où il n’était pas trop fatigué, à ce qu’il se souvenait… Il attendit qu’Anju ouvre la porte. Les filles n’avaient pas de chance, parce que les murs de leur chambre étaient d’un affreux rose pâle qui donnait la nausée rien qu’à le regarder. La première chose que Shiro avait suggérée à Annabelle lorsqu’il était entré dans la chambre et avait découvert la couleur des murs, c’était de les recouvrir le plus possible d’affiche et diverses choses, pourvut d’en cacher la couleur… Ceci dit, cela avait un peu rassuré Shiro. Les murs de sa chambre, à lui, étaient verts. On aurait pu se dire que vert, c’était bien moins pire que rose. Mais, par un souci d’équité sans doute, le choix des peintures avait été si bien fait que l’une valait tout à fait l’autre. On ne pouvait pas dire que c’était un vert criard, ce n’était pas cela. Mais c’était… Eh bien en fait, c’était laid, tout simplement. Ou même très laid, pour être exact. Et Shiro qui aimait le blanc n’était pas vraiment gâté, c’était le cas de le dire. Lorsqu’Anju poussa la porte de la chambre, Shiro eut un léger sourire.
« Ah, toujours ce superbe rose à ce que je vois… »
Un sourire sarcastique flottait sur ses lèvres, très semblable à celui qu’il avait en temps normal, quand il ne faisait pas semblant d’être un autre pour le travail. Il entra doucement dans la chambre pour poser la valise près du lit -qui lui semblait être celui d’Anju, puisque sur l’autre, il reconnaissait le sac d’Annabelle. Il resta finalement là, à regarder Anju. Il serait bien sortit immédiatement pour aller voir ailleurs -et idéalement, cet ailleurs aurait comporté une serviette, des vêtements propres, une baignoire plein d’eau chaude et un lit- mais la politesse l’en empêchait. Il ne pouvait pas se permettre de partir en laissant là Anju, avec sa valise. Bon, d’habitude, ce n’était pas l’amabilité qui l’étouffait. Disons qu’il trouvait toujours une excuse polie pour s’enfuir et échapper à ce genre de situations. Mais il voyait là les choses autrement. Il était en retard en cours -il avait en réalité renoncé à y aller aujourd’hui- et cette jeune demoiselle aussi. Mais objectivement, il avait plus de chance à couper court à tout cela s’il aidait la jeune fille à ranger ses affaires. Anju, qui ne pouvait pas se douter de ce à quoi pensait Shiro puisqu’il était passé maître dans l’art de la dissimulation, était toujours à côté de lui. Alors, lui adressant un de ses plus beaux sourires, il lui proposa gentiment de l’aider à ranger ses affaires pour qu’elle ne soit pas en retard à son deuxième cours. | |
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