Forum RPG université - Rainbow University
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Forum RPG se déroulant dans une université à Tôkyô. Elle accueille des élèves doués de talent particulier pour la musique, le sport, la cuisine etc. Cependant, des meurtres ont lieu...
 
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 Did you miss me, darling? [Shû]

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2 participants
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Shiro Satô
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Shiro Satô


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Classe : Première année. Littérature et musique.
Chambre : Chambre 1
Activités/Passions : Yakuza à plein temps, c'est une activité? Voire une passion? Parce que je passe ma vie à faire ça... Même en cours, je repère des trucs...
En dehors de ça, je joue du piano, j'aime la littérature. Et Tôkyô la nuit.
Sexualité : Pour répondre à cette question il faudrait que je m'intéresse à quelqu'un. Or je ne m'intéresse à personne, sinon à moi-même. Dans la mesure où je m'intéresse à moi-même et où je suis un homme, dois-je dire que je suis gay ?

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MessageSujet: Did you miss me, darling? [Shû]   Did you miss me, darling? [Shû] EmptySam 28 Nov - 23:30

    Liberté. Un sourire sur le visage de Shiro. Un mauvais sourire, comme lui seul sait les faire. Mais quel mal y a-t-il à cela ? Certains disent que la liberté n’est rien qu’une illusion, pure chimère de l’humanité toute entière. Shiro n’y croyais pas, et cette air nonchalant en témoignait de manière très franche. Il ne croyait pas à tout cela. Balivernes ! Pour être libre, il suffisait de cesser d’être lâche, il suffisait d’adresser un bien vilain sourire à celui qui pensait vous emprisonner à jamais, il suffisait de briser les chaînes, les briser nets, et d’être fier, fier parce que des millions d’autres gens rêvent sans doute d’obtenir ce que vous tenez entre vos mains, ce que vous tenez simplement parce que vous en avez eu la volonté. Une seconde. Une seconde pour être libre toute une vie. Une seconde, une unique seconde de notre vie, où on tient les monde entre nos mains, et cela nous arrache un sourire malsain, qui que nous soyons, ce sourire nous échappe, car il viens du plus profond de notre âme, du plus profond de notre être, éternellement humain. Qu’un homme s’approche. Qu’un seul homme tente de vous enchaîner de nouveau. Personne. Quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent, personne n’en sera jamais capable, parce que la liberté est une chose à laquelle on goûte, et on ne peut plus s’en défaire, plus jamais. Est-ce effrayant ? Ce n’est pas la liberté qui nous fait peur, simplement l’inconnu qui s’associe à elle. Mais Shiro, ivre de toute sa liberté, depuis des années, Shiro aimait l’inconnu plus que n’importe quoi. Parce qu’être libre sans allé de l’avant, sans chercher à s’avoir ce qu’on a devant soi, tout en étant terrifié par ce que l’on pourrait découvrir, ça n’a pas de sens. Mais la liberté est affreusement abjecte, elle ne devrait pourtant pas avoir de sens, puisqu’elle nous envahit, puisqu’il est impossible de savoir où elle mène. Ne pas se poser de questions. Quand on tient le monde entre ses mains depuis l’âge de douze ans, on ne songe à rien de ces choses futiles. On avance, avec cet abominable sourire aux lèvres, avec cet air de nonchalance si séduisant que chaque jeune fille se retourne, charmée. Mais ces filles qui le regarde, Shiro ne s’en soucie pas, parce que le monde est à lui seul, parce que d’un regard il pourrait toute les asservir, parce que sans même poser les yeux sur elles, elles sont déjà prostrées. Rictus malhonnête. N’y a-t-il en vérité rien de meilleur ? Personne ne connaît l’ivresse de ce jeune homme, personne ne sait à quel point il se sent vivre, comme ça. Simplement comme ça.
    Shiro passa une main dans ses cheveux roses, tandis qu’il posait un pied dehors. Enivrement constant de cette vie, enivrement constant dans cette ville, Tôkyô, sa Tôkyô, celle qui lui appartient sans le savoir, à jamais, à tout jamais. Il avait l’air d’un parfait homme d’affaire, si l’on se permettait d’oublier ses cheveux roses. Une chemise rayée finement et de manière verticale de noir et blanc, une cravate noir, une veste et un pantalon noir. Les cheveux roses et les bijoux Vivienne Westwood contrariaient cependant ce portrait. Il attrapa la mallette qu’on lui tendait, claqua des doigts avec impatience. Les valises, supposées siennes, furent déposées dans le coffre de la limousine noire aux vitres teintées. Il soupira et s’engouffra dans le véhicule. Tôkyô, sa belle, était encombrée, comme toujours. Il allait arriver en retard, le jour même de l’accueil des nouveaux élèves. Avec une demi heure de retard, au moins. Tant mieux. Il détestait être mêlé à cette foule de nouveaux riches, qui rentrait dans cette université privée pour faire plaisir à leurs parents et qui écoutaient tout attentivement, alors qu’ils avaient tous l’âge de ne plus êtres des enfants sages. Dégoûté. Shiro était dégoûté par tous ces gens qu’il aurait dû supporter s’il avait été à l’heure. Rien n’était plus indigne de sa majesté Shiro. Par ailleurs, il était involontairement en retard. Tous les autres membres du groupe était parti avant lui, sous ses ordres, lui avais dit qu’il serait à l’heure, mais n’ayant rien promis, il se permettait d’être en retard. Il partait une heure avant l’ouverture de l’université aux nouveaux élèves. Ca n’était pas sa faute, si Tôkyô était si encombrée. Il n’y pouvait rien. Et puis à quoi bon ? Rencontrer les nouveaux élèves, se présenter, et visiter les bâtiments, les bâtiments qui étaient immenses, mais dont il connaissait déjà les plans par cœur, à quoi bon ? Léger soupir. Tout cela était en vérité stupide, les nouveaux élèves ne cherchaient pas à connaître les nouveaux élèves, en vérité, ils se connaissaient tous déjà, tous filles et fils de nouveaux riches, ils avaient grandi ensemble, dans ce même superbe quartier de Tôkyô, celui-là même qu’ils habitaient encore, celui-là même qu’ils quittaient à regret, les yeux remplis de larmes qu’ils croyaient être des vrais, pire que des gosses, des sales gosses de nouveaux riches. Shiro consulta rapidement sa montre. Seize heures. C’était une envie du directeur, accueillir tout les nouveaux élèves alors que la nuit tombait presque ? En tant que nouvel élèves, ils auraient dû dîner avec tous les autres, mais pire que de visiter les bâtiments avec eux, la simple idée de devoir manger avec eux l’indisposait au point qu’il en fronce les sourcils, seul, assis dans la sa limousine.
    Ce fut effectivement plus d’une heure plus tard que Shiro fut déposé devant l’université. Il sortit de la voiture, y laissant sa mallette, qui contenait simplement quelque dossier que Nakagawa-San voulait lui faire étudier. Le vent soufflait fort et la nuit était déjà tombée, sur ce coin qui lui semblait si reculé, mais qui pourtant trônait, au beau milieu de Tôkyô, au beau milieu de sa ville. Le chauffeur sortit sa valise du coffre, le reste de ses affaires étant déjà arrivé le matin même. Il voulait l’accompagner mais Shiro saisit lui même sa valise, le congédiant d’un geste. Il s’avança dans l’allée de gravillon bordée de rosiers qui n’étaient plus en fleurs. Cette silhouette svelte s’avançait dans cette allée bordée de petites lampes, qui éclairaient tant bien que mal le chemin. On ne devinait en rien, en l’apercevant, qu’il était mauvais. Il avait cependant une tenue plus adaptée au travail, il aimait bien cette tenue d’ailleurs… Il secoua la tête et arriva enfin devant la porte d’entrée de l’université. Il la poussa, entra. Le hall étant désert, et comme il percevait le bruits que les nouveaux élèves provoquaient en dînant dans la salle à manger du directeur, il avança sans hésitation vers l’escalier et en gravis les marches jusqu’au troisième étage, celui où devait se trouver sa chambre. Il avait bien évidemment de l’assurance quand il marchait, assurance qu’il tenterait d’effacer quand les autres élèves seraient dans les couloirs. Personne ne se serait procuré le plan de la faculté deux mois à l’avance pour le connaître par cœur, dans les moindres détails. Il secoua la tête, introduisit la clé dans la serrure, ouvrit la porte, entra dans la pièce, appuyant par la même occasion sur l’interrupteur, inondant la pièce de lumière. Shiro poussa la porte pour la refermer et laissa tomber sa valise sur le sol, les yeux fixés sur les murs, c’est mur peint d’un jolie vert pistache.
    Pureté. Shiro voulait de la pureté. Il voulait voir dans cette chambre du blanc, partout du blanc, du blanc sur les murs, sur le sol, partout, rien que du blanc, du blanc pour contrasté avec lui, lui souillé qu’il était, lui qui aurait dû être blanc, qui était né pour être blanc mais dont les mains étaient tâchées de sang, d’un sang impur dont il n’arrivait pas à se débarrasser, un sang qui tachait, un sang qui ne partait pas, qui refusait de partir. Dans ce monde blanc, totalement blanc et pur qu’il s’était créé, il était cette tâche rouge et tremblante, tant elle était mauvaise, terriblement mauvaise. Et Shiro avait beau regarder fixement les murs vert, vert pistache, d’un horrible vert, ils restaient là, ils demeuraient ainsi, inexorablement vert, inexorablement impurs. Il les fixait et c’était tout ce qu’il pouvait faire. Il aurait voulut crier, et lancer sur ses murs, y déverser des litres et des litres de peintures blanche, être entouré de ce monde pur, tout simplement pur dont il ne faisait plus parti, qu’il avait quitté à l’instant même où il était venu au monde, à l’instant même ou le mot liberté avait raisonné à ses oreilles, ces oreilles d’enfant imbécile, qui n’y comprenais rien, mais entendait pourtant tout, enfant imbécile et si pur, qui avait choisi son camp, à l’instant même où il avait ouvert les yeux pour sourire à sa mère. Cette envie de pureté qui le prenait alors qu’il était déraciné, enlever de son bel appartement, son bel appartement avec son salon crème, ce blanc plein de douceur et rassurant. Et malgré toute sa volonté, ce vert, cet odieux vert restait là, sur ces murs, sur ses murs. Tu ne mérites pas, tu ne mérites pas le blanc, toi, toi avec tes mains pleines du sang, de ce sang impur, ce sang qui représente ton métier, ça n’est pas un métier, c’est une abomination, tu t’en plongé toi-même dans ce monde plein de perversion, ce monde où tout le monde a les mains tâchés de sang et tu t’illusionnent encore, tu crois encore la pureté pour toi, mais ce n’est qu’une chimère, simple chimère ! Tend la main, ta main rouge et voit ta chimère disparaître, elle disparaît, le vois-tu ?
    Shiro secoua lentement la tête. Il s’agenouilla par terre, sorti de sa valise tout ce qu’elle contenait, et rangea le contenu dans son armoire, et la valise vide avec. Il y avait déjà quelqu’un d’installé dans cette chambre. Les nouveaux élèves avaient eu le temps d’y déposer le reste de leurs affaires. C’était étrange, il y avait dans cette pièce toutes ses affaires, rien ne manquait, sauf son piano peut-être, et pourtant, il n’était pas chez lui. Les murs restaient désespérément verts. Il s’assit un instant sur le lit, puis enleva sa veste, la rangea dans son placard. Il desserra le nœud de sa cravate, ouvrant trois boutons de sa chemise, par la même occasion, découvrant juste un peu son torse, mais pas assez encore pour qu’on voit son tatouage. Il s’avança jusqu’à la porte et éteignit la lumière. Il se retourna et marcha jusqu’à la grande fenêtre. Il resta un moment, debout devant cette fenêtre, les bras croisés, à contempler le jardin dont on apercevait les contours, au loin, et le sentier de gravier, devant la fenêtre, bordé de rosier. Les lumières étaient éteintes, il n’y avait pas un seul élèves dehors, sans doute avait-on verrouillé les portes pour la première nuit, sans doute avait-on peur que, pris d’un soudain caprice, comme ils en faisaient sans doute souvent, ces sales gosses de nouveaux riches veuillent s’enfuir. Shiro tendit lentement la main et ouvrit la fenêtre. Il se pencha, s’accouda au rebord de la fenêtre, se penchant et découvrant un peu plus son torse, laissant le vent caresser sa peau, fixant la lune au-dehors.
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Shû Nakamura
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Shû Nakamura


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Classe : Première année, littérature, option théâtre.
Chambre : Chambre une. (Pourquoi faut-il qu'il soit dans la même chambre que ce Diable de Shiro ?!)
Activités/Passions : Shû aime lire et écrire, le théâtre, la musique. Le sucettes. Les gâteaux. Les animaux. Les fleurs. La nature. Les peluches. Les gens. Les câlins.
Sexualité : Insexuel ! *BAF*

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MessageSujet: Re: Did you miss me, darling? [Shû]   Did you miss me, darling? [Shû] EmptyVen 4 Déc - 22:52

Shû, suivant son frère, descendit de la voiture qui venait de les déposer à quelques mètres du portail de la nouvelle école du blondinet : Rainbow University.
Fidèle à lui-même, et malgré la pression de son frère, Shû souriait. Il était de bonne humeur et avait hâte d'entamer l'année et découvrir ce qu'elle lui réservait !
Akihira, demi-frère du jeune homme, était déjà à l'université depuis quelques années.
Huit heures et demi venaient de sonner, et bien que les élèves ne devaient arriver qu'à neuf heures et demie, ils étaient déjà là : Akihira ne désirait pas devoir assister pour la énième fois au discours du directeur, et encore moins que son frère se fasse des amis dès aujourd'hui. Il savait qu'il en aurait, qu'il ne pourrait pas l'exclure de groupes, d'autant qu'ils n'étaient pas dans la même classe, mais il voulait retarder ce moment, l'avoir encore à lui, seul… Pouvoir l'embêter, savourer le plaisir de le faire souffrir, cet imbécile qui acceptait tout en silence.
Alors les deux jeunes japonais montèrent jusqu'à leurs chambres, Akihira accompagnant son frère jusqu'à la sienne, défaisant ses affaires, se moquant encore quelques instants de lui, de lui et ses peluches qu'il avait bêtement apportées, tout enfant qu'il était, à pourtant dix-neuf ans.
Les deux frères ne se quittèrent pas de la journée, Shû plus contraint que volontaire, et ce ne fut qu'à dix-sept heures qu'Akihira libéra son jeune frère pour aller retrouver ses amis, flâner dans les bâtiments qu'il avait fait lui-même fait visiter à son cadet.
Enfin, le blond put profiter d'une liberté éphémère. Il fit le tour des bâtiments, se promena dans les jardins, et se dirigea… Vers le théâtre. Akihira n'était pas entré tout à l'heure dans le théâtre, il lui avait juste montré la première porte qui menait à un petit hall, avant de pouvoir accéder au lieu-dit.
Il s'arrêta devant cette même porte mais se heurta à un échec : la porte grise restait bloquée, fermée. Shû repartit, quelque peu déçu de n'avoir pu accéder au théâtre.
Il havait hâte de commencer les cours, de pouvoir arpenter le plateau, faire des improvisations, mettre en scène quelques bouts de pièces, peut-être même en jouer une entière…
Tout cela, vraiment, lui donnait fortement envie. Mais Shû était un être patient et il saurait attendre, laissant libre cours alors à son imagination.
Tout à ses pensées, le temps oeuvrait et lorsque le jeune blond rejoignit l'étage des chambres, il était déjà dix-sept heures.
Il parvint sans peine à retrouver sa chambre, celle-ci portait en effet le numéro 01 et n'était pas bien difficile à retenir. Il s'apprêtait donc à ouvrir cette porte, vêtu d'un pantalon de toile d'une couleur oscillant entre le noir et le gris, anthracite, présentant diverses poches, quelques chaînes, plus large que serré, d'un haut à manches longues d'un rouge anglais par-dessus lequel était fixé un T-shirt en tissu fin, noir, qui laissait entrevoir le rouge du sous-pull et sur lequel étaient apposés divers motifs et animaux dessinés dans un genre « punk » ou bien encore des étiquettes noires de tissus imprimées de texte blanc ainsi qu'une fermeture Eclair à l'épaule qui ouvrait sur le vêtement rouge anglais. Il avait également une veste longue, rayée d'anthracite et de noir, ouverte, s'arrêtant un peu au-dessus de ses genoux et des bottes hautes lacées ainsi qu'une écharpe d'un doux tissu d'une blancheur immaculée, d'un blanc de neige. Voilà, c'était ainsi qu'il s'apprêtait à ouvrir cette porte qui donnerait sur son nouveau chez-lui, ses doux cheveux teintes délicatement d'un blond clair, ses lentilles, l'une rose, l'autre vert-gris, arpentant les lieux.
L'étudiant poussa la poignée, ouvrit cette porte et la première chose qu'il remarqua en entrant, ce furent des affaires qui n'étaient pas les siennes. Il leva la tête pour apercevoir leur propriétaire et ne vit qu'une personne de dos, aux cheveux roses, regardant à travers la fenêtre.
Il observa autour de lui et vit avec soulagement que ses affaires n'avaient pas été dérangées. Il sourit à Neuneum, son lapin en peluche, enfoui sous des vêtements restés dans sa valise puis reporta son attention sur son "colocataire". Et sur cette deuxième observation, le coeur de Shû s'emballa. Ces cheveux roses, cette allure... Il lui semblait bien, oui, vraiment que...
Sans que son physique ne puisse trahir quoique ce soit, en bon comédien qu'était le jeune blond, son esprit s'inquiétait. Cette personne, cet homme, ressemblait fortement, très fortement au "rosé", il en avait toute l'allure, même de dos. Et alors que Nakamura avait toute sa journée voulu fuir son frère, il avait une énorme envie, une folle et terrible envie, d'aller courir aux côtés d'Akihira... Qui n'aurait strictement rien fait, sauf le pousser dans la gueule du loup.
Shû, pendant le labs de temps que l'inconnu lui tournait le dos, se raisonna mentalement : après tout, Aki-kun était parti de Tôkyô, enfin, avait changé de lieu pour ses activités, et il n'avait plus de raison donc de lui faire le moindre mal. Ne ?
Et peut-être même qu'il pouvait être gentil autrement !
Il éleva la voix, retrouva à ces simples pensées le sourire et la joie, et parla :

"Anô... Sumisamen... Je suis Shû Nakamura."

De ces paroles... Allait dévoiler la réaction du rosé. Qu'il craignait, en fait. Mais... Mais Neuneum était là !
Le blondinet s'assit d'ailleurs sur son lit et en sortit la vieille peluche qu'il posa à ses côtés. Il avait dix-neuf ans, et alors, hum ?
Heureux, d'être ici, avec Neuneum, à l'idée de faire du théâtre, il souriait et la joie illuminait son doux visable clair, que la blancheur de l'écharpe nouée autour de son cou corroborait.
C'était, malgré tout, un beau jour. Chaque jour était un beau jour. Malgré tout.
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Shiro Satô
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Activités/Passions : Yakuza à plein temps, c'est une activité? Voire une passion? Parce que je passe ma vie à faire ça... Même en cours, je repère des trucs...
En dehors de ça, je joue du piano, j'aime la littérature. Et Tôkyô la nuit.
Sexualité : Pour répondre à cette question il faudrait que je m'intéresse à quelqu'un. Or je ne m'intéresse à personne, sinon à moi-même. Dans la mesure où je m'intéresse à moi-même et où je suis un homme, dois-je dire que je suis gay ?

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MessageSujet: Re: Did you miss me, darling? [Shû]   Did you miss me, darling? [Shû] EmptyLun 7 Déc - 22:13

    Shiro regardait par la fenêtre, totalement absorbé par ses propres pensées, fixant la lune au dehors, prenant l’air frais de ce début de décembre, Shiro avait finit par ouvrir totalement sa veste et dénoué sa cravate, ouvrant encore deux boutons de sa chemise. Il restait là à fixer le ciel de cet endroit isolé et sans bruit. C’était tellement difficile de croire qu’un tel endroit pouvait exister en plein milieu de Tôkyô… Il se perdait dans ses songes, il tentait d’oublier les murs pistache, ces murs horriblement colorés, il tentait de faire taire cette obsession, ce leitmotiv. La lumière s’alluma dans la chambre, mais il ne le vit pas. Quelqu’un entra dans la chambre, y fit du bruit, sans doute, mais il ne l’entendit pas. Il ne voyait rien, il n’entendait rien, il était ailleurs, dans un monde parfaitement pur, et il était libre. Il se penchait à présent dangereusement à la fenêtre, les yeux clos. C’était presque comme s’il dormait, mais d’un sommeil agité tout de même, un sommeil qui le faisait se pencher dangereusement vers l’avant. Il n’avait pas le vertige, son « métier » l’interdisait, bien sûr. Un bruit peut-être plus fort que les autres, ou peut-être pas, mais un bruit que son oreille capta mieux, attira son attention, si bien qu’il cessa de se pencher à la fenêtre, il leva se redressa, de toute sa hauteur et finit par se retourner, tout à fait conscient de la présence dans la pièce. Il referma la fenêtre, et fit face au jeune homme, quoiqu’on ne pouvait sans doute pas appeler ça un homme, vu qu’il était assis sur son lit, un sourire béat au visage, une peluche à côté de lui.
    Shiro, de toute sa hauteur, fixait ce petit être assis. Il avait un air de parfaite nonchalance, avec sa chemise à demi ouverte, qui découvrait son tatouage, sa cravate défaite qui pendait et sa veste ouverte. Le tout collait relativement bien avec ses cheveux roses. Cet air un peu moins ordonné. La peau blanche que sa chemise laissait découvrir était parfaitement lisse, sans aucun frisson, bien qu’il était resté un long moment à la fenêtre, et qu’il faisait froid, en cette nuit de décembre. Les cheveux vaguement décoiffés par le vent, il gardait une classe indéniable. Sans doute était-elle en réalité renforcée par ces cheveux en désordre. Cette classe qui vous éblouissait et vous crevait les yeux, il n’en avait même pas conscience en cette instant, planté qu’il était, les mains dans les poches, appuyé contre un mur. Il était beau, sans doute même plus que cela, et pourtant, il y avait dans sa façon de bouger, cette façon parfaitement fascinante, quelque chose qui disait que non, non, il n’avait pas conscience de ce visage parfait et tellement beau, de cette classe que ces gens subissaient au quotidien, subissait, j’ose le dire. En ce sens, on pouvait dire qu’il était parfaitement innocent, ou du moins, inconscient de l’effet qu’il provoquait aux autres. Ce sourire narquois qui avait tant tendance à se dessiner sur ses lèvres, il était dû aux expressions qu’il pouvait lire sur le visage des autres, parce qu’il était totalement inconscient de l’effet qu’une telle assurance, une telle précision dans chaque geste, dans chaque regard, dans chaque sourire, le tout concentré dans un si beau corps, un si beau visage, pouvait provoqué chez quelqu’un. Satisfaction. C’était la seule chose qu’il éprouvait le matin lorsqu’il se fixait dans le miroir. Pas plus.
    Shiro était resté là, appuyé négligemment contre le mur, fixant le jeune homme assis sur le lit, d’un regard de parfaite indifférence, parce qu’en réalité, il ne le voyait pas. Il aurait pu fixer un mur, n’importe quoi, ç’eût été la même chose. Il était absorbé par ses pensées, toutes ses pensées qui tournoyaient, et ces horribles murs qui tournoyaient avec elle, et le tout se mêlait encore la couleur pur de ses draps, et le sang séché sur ses mains, et tout cela formait une couleur abominable et sale, impossible à nommer, absolument terrifiante à regarder, insupportable à tout dire, si insupportable que Shiro finit par vouloir cesser de la regarder, mais à vrai dire, il ne regardait rien, cette couleur n’existait pas dans cette chambre, elle était simplement dans son esprit, uniquement là et nulle part ailleurs. S’il fermait les yeux, il la voyait encore. Il baissa soudain les yeux. Ses yeux qui s’étaient fixés sur quelque chose s’étaient voilés, au point qu’il ne voyait plus ce qu’il y avait autour de lui, mais ce qu’il y avait à l’intérieur de lui. Ce brusque retour à la réalité lui fit prendre conscience d’une chose. Une chose importante qu’il avait vu sans pourtant voir. Elle était la pourtant, « cette toute petite chose »…
    Un ange. Un ange de lumière avait été déposé là, en plein milieu de cette pièce. De cette pièce aux horribles murs souillés, aux immondes murs impurs. C’était un petit ange timide et innocent, qui avait été déposé là, perdu dans ce monde trop sale pour lui, mais pourtant, c’était le monde dans lequel il se devait de vivre, et il l’irradiait de toute sa lumière, de toute sa candeur. Et pourtant, tout était sale autour de lui. Il était la seule tâche pure, parfaitement pure de cette pièce, la seule innocence pure, pas d’innocence feinte, comme celle qu’on connaissait si bien, il n’y avait ici que de doux sourire naïf, et des regards pleins de tendresse pour tout ce monde qui pourtant, aurait dû lui faire peur. Shiro, tâche impure, et parmi toutes les autres, plus sombre sans doute, ne se laissait pourtant pas attendrir par ce qui aurait dû attendrir chacun : ce jolie petit visage souriant. Mais une autre image se superposait. Shiro. Et ses mains pleines de sang. Ce sang qui n’était jamais le sien. Il se voyait s’approcher de ce petit ange avec un sourire malsain et sans doute effrayant, il voyait cet ange qui aurait sans doute aimer pleurer et crier, il voyait cet ange qui avait peur, terriblement peur, et mal, et pourtant, face à ce visage, il restait impassible, comme il savait si bien l’être, et il frappait ce petit ange plein de lumière. Il le frappait plusieurs fois, il affichait encore ce même mauvais sourire.
    Shiro finit par sortir de ses pensées, dans lesquelles il s’était une fois de plus perdu. Bien sûr, il connaissait le nom de ce jeune homme. Il ne l’aurait sans doute pas reconnu s’il n’avait pas dit son nom, mais en effet, c’était bien lui, on le voyait, à ce visage tout plein d’innocence, horriblement emplit de toute l’innocence possible. Shiro avait finit par se décoller et du mur et par s’approcher. Il regardait Shû avec un sourire charmant, et charmeur sans doute, et il l’était, très certainement, il l’était, mais c’était sans doute impossible à dire, pour ce petit ange trop pur, sans doute qu’il n’avait pas ce genre de pensée, sans doute ne savait-il même pas ce que c’était. Shiro, le seul qui avait rendu cet ange impur à ce point, parce qu’il l’avait frappé, et sans aucun doute déshonoré totalement, souriait, sans arrière-pensée, pour le moment, au petit ange sagement assis sur son lit, à côté de cette peluche qui ne le protègerait sans doute pas, mais qu’importe, s’il lui plaisait de croire que cette peluche pouvait le protéger, grand bien lui fasse, Shiro s’en moquait. Il était là, à cinquante centimètres de Shû, tout juste. Il tendit la main, la passa dans les cheveux blonds de Shû. Ce n’était pas un geste d’affection, ça n’était pas vraiment qu’il en avait envie… C’était peut-être de la provocation, il n’en avait pas idée pour l’instant, mais il l’avait fait. Son sourire ne quittant pas son visage, il dit :

    “Je t’ai manqué, trésor ?”

    La réponse était absolument évidente. Il n’avait jamais manqué à personne, et il ne faisait rien pour. D’ailleurs, peu de gens tenaient à se souvenir de lui, tous tendaient à oublier ce si beau visage. Il n’avait pourtant ce soir pas l’air narquois, il avait dit cela avec douceur, et c’était sans doute plus déstabilisant encore, parce que le petit ange ne devait pas savoir ce qu’il voulait, il ne devait pas savoir comment le prendre. Ou peut-être qu’il ne se posait pas de question. Il n’en savait rien. Il s’en moquait. Son visage était encore souriant. Des gens auraient fait n’importe quoi pour avoir ce beau jeune homme sous les yeux, dans une tenue pareille, les cheveux dans cette état, l’air tellement naturel et franc, alors même que tout d’habitude chez lui, avec les gens qu’il ne connaissait pas, sonnait faux. Il ne risquait certainement pas d’avoir manqué à Shû, parce qu’il l’avait frappé, parce qu’il avait été odieux, et Shû devait sans doute le détester. Tant pis. Tant mieux. Il ne savait pas. Il s’en fichait. Ca ne le regardait pas, après tout.
    Contrairement à Shû, il ne s’était pas présenté. Il devait parfaitement connaître son nom. Il devait le savoir, parce que son frère avait dû lui en parler, parce que durant ces heures interminables passées avec lui, il avait très certainement eu l’occasion d’entendre son nom, surtout vers la fin, avec le chauffeur, avec ces gens à la gare. Peut-être ne s’en souvenait-il pas. Peut-être avait-il voulut l’oublier. Il avait des circonstances atténuantes, c’était le cas de le dire, il ne voulait sans doute pas se souvenir du nom de celui qui l’avait torturé. Certain aurait voulut s’en souvenir pour se venger, lui sans doute n’y pensait pas, il voulait sans doute l’oublier, ne plus jamais y penser, oublier ces heures, ces heures interminables de douleur et ces sourires tellement effrayants. N’est-ce pas ? Pauvre petit ange…
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MessageSujet: Re: Did you miss me, darling? [Shû]   Did you miss me, darling? [Shû] EmptyLun 21 Déc - 22:26

Le garçon aux cheveux roses s'était retourné. Mais il avait l'air de ne pas le voir quand même.
Il serrait fort fort son Neumneum contre lui. Il l'avait repris dans ses bras.
Ses yeux bruns étaient fixés sur le rosé. Il était grand, il était plus grand que lui, il avait la peau blanche.
Ses yeux ne regardaient pas. Ils semblaient vides. Il y avait la couleur bien sûr mais ils semblaient vides.
Son visage à lui restait démuni de toute marque de sentiment d'effroi. Il arborait juste son éternelle candeur. C'était tout.
Il était un peu ingénu, c'est vrai. Mais il savait réfléchir, quand même. Il savait réfléchir…
Fort fort il serrait Neumneum. Mais Neumneum respirait quand même. Il savait que quand on serrait trop fort on ne respirait plus. C'était à cause d'Akihira qu'il savait ça. Parce que quand il était encore plus petit, Akihira le serrait fort fort au cou parfois, et il avait très mal, il ne pouvait rien dire, et il avait plus d'air. Puis Akihira relâchait, partait, et il restait sur le sol tout froid. Il arrivait plus à prendre de l'air. Puis ça revenait. Mais il avait encore mal au cou. Une fois, il était resté sur le sol longtemps longtemps et il voyait plus rien et en fait, il ne se souvenait de rien. Il s'était évanoui il avait dit Akihira. Mais il ne savait plus rien. Il y avait un trou noir. Ou plutôt blanc. Ou il ne savait pas comment. Dans son esprit.
Alors il ne serrait pas fort fort Neumneum comme ça. C'était comme un câlin. Un câlin réconfortant. Mais il n'avait pas vraiment peur du rosé. Enfin si un peu quand même.
Mais pas trop trop… Il avait eu plus peur quand il lui avait fait très mal. Rouges… Toutes rouges… Il avait eu la peau toute rouge. Toutes rouges les blessures. Il avait eu très très mal. Il avait encore un peu mal, parfois. Ca dépendait des mouvements qu'il faisait. Il avait quelques cicatrices aussi encore. Mais il ne les regardait plus trop maintenant. Ca ne brûlait plus sou la douche avec l'eau chaude. Il avait pris des bains froids du coup. C'était très froid et très désagréable mais au moins ça ne faisait pas mal. Et comme Aki-san continuait à se battre avec lui aussi, il avait encore plus mal partout… Et parfois il retapait là où le rosé l'avait tapé. Et quand il oubliait et qu'il mettait l'eau toute chaude, ça brûlait très fort, et il avait beaucoup mal. Alors il se souvenait et il remettait l'eau toute froide et il avait très froid après encore mais il ne disait rien.
L'ange blond éleva ses yeux vers le garçon aux cheveux roses.
Ses yeux regardaient, maintenant. Il souriait. Il souriait comme Akihira le faisait parfois à des filles ou même à des garçons et que les filles après elles venaient lui parler et puis ils riaient ensemble. Il n'aimait pas vraiment ce sourire mais en même temps il l'aimait bien. Il était mieux sur le visage du rosé que sur le visage d'Akihira. Il faisait moins peur. Parce qu'il faisait un peu peur quand même. Pour lui en tout cas.
Il était tout près de lui et il souriait. Ses yeux regardaient. Ils étaient de la même couleur que le meuble de maman dans le grand salon.
Il leva sa main et il la passa dans ses cheveux. Shû souriait. Il souriait toujours. Même quand il avait mal. Ou alors il ne faisait rien. Mais il n'aimait pas. Il n'avait pas aimé qu'il passe la main dans ses cheveux. Mais il n'eût pas besoin de les remettre en place, ils se remirent tous seuls.
Il souriait toujours lui aussi le rosé. Il l'appela trésor et il lui demanda s'il lui avait manqué. Il ne leur avait pas manqué, non. Mais il avait souvent pensé à lui. Et parfois il avait des rêves et il était dedans. Il s'avançait vers lui, il avait des yeux rouges et ses cheveux aussi étaient rouges, et tout autour de lui était rouge, et il avançait, il continuait d'avancer vers lui, et il levait le bras, et il tapait fort fort fort sur sa joue, très très fort, et du rouge encore s'échappait, et il continuait à le frapper, et il y avait encore plus de rouge. Maman avait dit que c'était un cauchemar. Il s'était réveillé souvent la nuit, en sueur. Et parfois il pleurait. Et parfois maman était réveillée et une fois elle l'avait entendu et elle lui avait dit que c'était un cauchemar. C'était là qu'elle lui avait dit que c'était un cauchemar. Puis elle était partie et il n'avait pas dormi toute la nuit et le lendemain il était très fatigué.
Et puis le rosé dans le cauchemar il arrêtait pas de dire : « C'est da faute, Shû ! De ta faute, Shû ! T'avais pas qu'à naître, Shû ! Akihira est triste, triste, triste ! Tu as tué la famille heureuse d'Akihira ! Tu es arrivé mais tu n'aurais pas dû ! Et tu ne sais pas te battre et tu ne sers à rien, Shû ! A rien, Shû ! Rien, rien, rien, rien ! » et il disait « rien » de plus en plus fort et Akihira arrivait et il avait les yeux rouges lui aussi et des cheveux tous clairs et il s'avançait vers lui et il riait très mauvais et il voulait se boucher les oreilles mais il ne pouvait pas parce qu'il avait les poignets et les pieds attachés et qu'Akihira s'avançait et qu'il le frappait, le frappait, le frappait, qu'il lui disait de se défendre, mais qu'il pouvait pas parce qu'il était attaché et que le rosé venait et le frappait et c'était rouge, rouge, rouge, tout rouge…
Akihira il avait souvent parlé du rosé après. Il lui avait dit qu'il s'appelait… Qu'il s'appellait… Oui, Shiro. Shiro comme sa peau. C'était pas Aki-san qui avait dit ça c'était lui. Mais il l'avait pas dit à Akihira parce qu'il se serait moqué de lui.

Shû regardait avec son expression heureuse Shiro. Il lui sourit et lui dit :

« Non, tu ne nous as pas manqué. Tu t'appelles Shiro, c'est ça ? »

Il avait voulu ne plus penser à son prénom mais Akihira lui murmurait sans cesse à son oreille avant qu'il ne s'endorme son prénom et du coup il ne pouvait jamais l'oublier et quand ils se battaient Akihira disait « Et Shiro, il t'a fait mal comment ? Comme ça ? » et il frappait et il frappait et il avait très très mal et il n'arrivait pas à se défendre et Akihira se moquait de lui.
Alors il se souvenait.

« Tu étudieras en quoi ? »

Tout sourire, tout content, qu'il était, le Shû.
Et pas vrai qu'il n'était pas si méchant… Ne ? Il ne lui avait pas fait de mal. Pas comme Akihira.
Il avait peur d'Akihira aussi. Il avait peur qu'Akihira vienne et qu'il le frappe et que Shiro le frappe aussi… Comme dans son rêve mais un peu inversé.
Il darda ses yeux de biche, quoique maigres, dans ceux du rosé.

« Tu me frapperas pas, ne ? »

Il voulait pas… Il avait encore mal… Ca faisait très très mal… Pourquoi il lui avait fait très très mal ? Il aurait pu aller voir Akihira… Akihira il s'en fichait, de lui. Il l'avait frappé le soir après aussi. Pour voir s'il savait se défendre. Mais il était trop fatigué alors il était tombé au sol au premier coup. Il avait même pleuré. Alors pourquoi il lui avait fait mal ?
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Shiro Satô
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Sexualité : Pour répondre à cette question il faudrait que je m'intéresse à quelqu'un. Or je ne m'intéresse à personne, sinon à moi-même. Dans la mesure où je m'intéresse à moi-même et où je suis un homme, dois-je dire que je suis gay ?

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MessageSujet: Re: Did you miss me, darling? [Shû]   Did you miss me, darling? [Shû] EmptyDim 17 Jan - 15:03

    Shiro sentit la colère monté en lui, alors il ferma les yeux et inspira profondément pour ne pas exploser, pour ne pas sauter sur Shû et lui hurler de ne plus être lui-même, pour ne pas l’effrayer plus encore, et surtout pour ne pas lui donner une véritable raison d’avoir peur. Parce qu’il n’avait aucune raison d’avoir peur. Si ce gamin avait été capable d’aligner deux pensées cohérentes, il se serait rendu compte que Shiro n’avait aucun intérêt à le frapper, l’attaquer, l’agresser de quelque manière que ce fut. C’était ridicule, pire encore, inutile. Shiro enleva sa veste, la jeta sur son lit. Calme-toi, calme-toi.
    Et cette autre, qui le regardait avec ses yeux, ses foutus yeux remplit d’innocence, foutus yeux lamentablement innocent, cette foutue façon d’être ingénu, de l’être effrontément, face à lui, lui et ses vices, ses foutus vices qu’il garderait toute sa vie, ce foutu sang sur ses mains, ce foutu air de ne pas y toucher, cette foutue façon de tout ruiner en un sourire, cette foutue façon de passer d’un air angélique à ce foutu visage de poseur, cette foutue arrogance, face à cette foutue candeur, candeur disparu, candeur toute fanée, vaincue par ce foutu orgueil, depuis des années, parce que la candeur est faible, et parce qu’il y avait cette foutue peur qui était la cause de tout, la cause des ces terribles yeux de l’ange en face de lui, foutus yeux qu’il haïssait plus encore que Shû, foutues manières de ce foutu gamin qui ne savait pas penser ni réfléchir, foutu visage qui le fixait, foutue envie de le gifler de toutes ses forces pour le faire taire, pour lui faire baisser les yeux, foutue supplique silencieuse de Shû, foutu air d’ange descendu du ciel pour le punir, foutu air moralisateur au fond de ses yeux, foutue façon de vouloir le culpabiliser et de presque y parvenir, foutu gang, foutu lycée où il devait travailler, foutu chambre aux murs atrocement vert, foutu camarade de chambre trop adorable pour être détesté, trop détesté pour être adorable, foutue peur de cette chambre, de ce lycée, foutue de dégoût de cette foule, de ces gens, foutue aversion de sa ville, de sa Tôlyô qui lui appartenait, foutue malaise provoqué par ses vices, foutus défauts dont il ne pouvait pas se défaire, foutue désir de le frapper sans pouvoir, et foutu caractère…
    Shiro se mordit la lèvre. Il avait essayé. Il avait essayé d’être calme, il avait essayé de contenir sa fureur, toute cette rage qu’il avait l’habitude de laisser éclater dès qu’elle montait en lui, et que pourtant, il n’avait pas voulut voir se déverser sur le jeune homme, pour ne pas avoir de problèmes, parce qu’il devait faire en sorte qu’il ne se doute de rien, bien que ça allait être difficile. Mais il fallait que ça sorte. Ne serait-ce qu’une infime partie de sa colère. Mais qu’elle sorte, pitié, oui, qu’elle sorte ! Il leva les yeux au ciel, d’exaspération envers Shû, et envers lui-même.

    « De grâce ! Cesse ! »

    Toute cette rage contenu était ressortit dans ces quelques mots. Des mots dont le sens profond était sans doute d’une violence inouï. Une phrase prononcée avec un calme et une froideur qui ne convenait pas à la colère qui l’avait envahit. Et pourtant il était calme. Atrocement calme. Et froid. Atrocement froid.
    Cesse ? Que cela voulait-il dire ? Et Shû l’avait-il compris ? C’était tellement simple. Arrête. Arrête d’être toi, arrête de serrer cette stupide peluche contre toi, arrête de me regarder avec cette stupide candeur qui ne t’appartient pas, arrête d’être un gamin, parce que tu n’en as plus l’âge. Certain le trouvait mignon ? Parfait. Lui, il le trouvait purement et simplement exaspérant. Exaspérant au point d’avoir envie de le frapper. Mais exaspérant au point d’en rester terriblement calme. Paradoxal ? Oh, oui, parfaitement. Mais Shiro n’était pas un jeune homme normal. C’était écrit. Il devait souffrir et pleurer. Mais il ne souffrait pas. Et quand bien même, cela n’avait pas d’importance. Et il ne pleurait pas. Il n’avait pas de temps pour pleurer sa vie, vie qu’il était en train de gâcher, parce qu’il l’avait tâché de sang. Il n’était pas fier. Mais qu’importe, parce qu’il n’avait pas honte non plus. Il n’avait pas le temps pour les regrets, la peur, la bassesse en somme. Le frapper ? Allait-il le frapper ? Et lui, quand allait-il cesser d’être si stupide ? Avait-il réfléchit à ce qu’il allait dire, avant de prononcer ces mots ? Il croyait à ce qu’il disait, quand il parlait de le frapper ? La peur lui avait-elle anéantit le cerveau à ce point ? Ou bien était-ce simplement son état normal ? Il eu un mauvais sourire, songeant que si c’était le cas, il plaignait fortement le frère du jeune homme, bien qu’il le détestait. Shiro secoua la tête, croisa les bras sur sa poitrine, et s’appuya contre le mur, en face de Shû, le fixant de haut, d’un air glacial et parfaitement impassible. Il avait envie de lui dire qu’il ne comptait pas s’abaisser à répondre à une telle question, mais il se contenta de continuer à le fixer, ignorant tout bonnement la dite question, ce qui lui semblait tout aussi clair. Il restait là à le fixer, tout en se plongeant dans ses propres pensées, sachant parfaitement que ce simple regard suffisait à le mettre mal à l’aise, à le terrifier, même. Mais tant mieux. C’était le prix à payer pour cette stupide innocence, cette façon de ne pas comprendre. Il avait peur ? Qu’importe ! C’était sa propre faute, il n’avait qu’à s’en prendre à lui-même.
    Shiro réagit soudain, alors que Shû avait de nouveau parlé. Il eu un sourit sarcastique. Il était prêt à tout, ce petit ange, tant il avait peur. Il voulait vraiment une réponse ? Il allait sans doute en avoir une. Mais pas celle qu’il attendait, certainement pas. Il fallait lui faire payer. Son affront. Inconscient me direz-vous ? Aucune importance. C’en était un, conscient ou pas. Il fit mine de sortir de ses pensées, passa une main dans ses cheveux roses.

    « Tu es désespéré et effrayé au point de vouloir discuter avec moi… ? »

    Ce qui était en somme, une réponse comme une autre, prononcé sur un ton sarcastique à souhait, le pire était sans doute que quelque chose sonnait vrai dans sa déclaration. Le pire… On ne pouvait pas définir le pire avec Shiro. Parce qu’il aurait toujours cherché quelque chose d’encore… pire. Et il l’aurait trouvé.
    Alors petit ange, tu as peur ? Peur de ma méchante âme et de mon sale caractère ? Peur de mon sourire malsain et de mon côté imprévisible ? Peur que je devienne soudain adorable alors que tu ne peux pas y croire ? Peur que je te fasse du mal, à toi, aux autres, à tes futurs amis, peut-être ? Eh bien, tu as raison d’avoir peur, petit ange, parce que toutes tes craintes pourraient très bien se réaliser. Mais que ferais-tu ? Tu dirais que c’est le méchant monsieur Satô qui a tué un de tes petits camarades ? Mais qui pourrait te croire, petit ange ? Ton frère, sans doute. Mais qui prendrait au sérieux ce gamin de dix-neuf ans ? Personne. Ca te fait peur, d’être impuissant face à moi ? Ca te fait peur de savoir que ce lycée est mon échiquier et que je peux abattre toutes les pièces, subitement, selon mon bon vouloir ? Ca te fait peur, d’être un pion sur mon jeu, un ridicule pion sans pouvoir ni influence ? Tu as peur de mon pouvoir parce que toi tu n’en possèdes pas ? Peur de savoir que je suis si puissant qu’un seul geste de ma part pourrait t’anéantir, purement et simplement, toi et toutes ta famille, toi et ta stupide peluche ? Et bien crain-moi, Shû, parce que tout ce dont tu as peur, c’est tout ce dont je rêve de faire chaque nuit où je ne dors pas. Ce dont je rêve, et j’y parviendrai, parce que je m’en donnerai les moyens, tous les moyens, plus que les moyens s’il le faut. Alors tremble. Tremble de peur, petit ange impuissant que tu es, ridicule d’inutilité, si ridicule que j’aimerais en rire. Mais je ne ris pas plus que je ne pleurs, tu l’apprendras bien assez tôt, tu l’apprendras sans doute au prix de tes propres larmes, car c’est le prix que tu devras payer, éternellement payer pour vivre, parce qu’encore une fois, encore et toujours, tu ne représentes rien, strictement rien. Alors ait peur de n’être rien. Ni à mes yeux, ni à ceux de ton frère. Craint de n’être strictement rien, absolument rien pour personne. Là, ça va, tu as peur ? Très bien. Maintenant, lève les yeux sur moi, regarde-moi, et dit-moi que tu as peur. Dit-moi que tu es terrifié. Dit-moi que tu me détestes. Dit-moi que tu me hais. Dit-moi que ton âme angélique ne peut supporter ma vue. Tu ne veux pas ? Parfait, petit ange. Ca veut dire que tu as peur.
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Shû Nakamura
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Chambre : Chambre une. (Pourquoi faut-il qu'il soit dans la même chambre que ce Diable de Shiro ?!)
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Sexualité : Insexuel ! *BAF*

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MessageSujet: Re: Did you miss me, darling? [Shû]   Did you miss me, darling? [Shû] EmptyDim 31 Jan - 20:40

Terrifié, le petit ange. Effarouché, le pauvre faon.
Par l'ange aux cheveux rose.
Son pauvre lapin contre lui, pauvre Neumneum, n'as-tu pas envie de retourner dans ton terrier ?
L'ange innocent, celui aux mains entièrement blanches, avait ses pupilles écarquillées, crainte due à un événement ancien.
Ce n'est pas de sa faute, sale ange, ce n'est pas de sa faute. Une fois de plus, c'est de la tienne. De la tienne. S'il a peur, c'est de ta faute. Comment veux-tu ? Comment veux-tu qu'il réfléchisse, alors qu'il est terrorisé ?
Il est excellent comédien, il sait masquer ses sentiments, paraître heureux quand les larmes le transpercent, il ne veut pas se fatiguer à ça, pas maintenant du moins.
Pauvre ange aux mains rouges. Plains-toi. Plains-toi de ce monde souillé. Tu aurais pu l'avoir immaculé.
Envie, oui, envie. Envie celui de l'ange, du véritable ange. Envie, déteste-le, hait-le. Ne l'as-tu pas mérité, après tout ? Tu n'avais qu'à laisser tes mains entièrement blanches, au lieu de les maculer du Rouge Impérial.
L'ange a peur, et c'est de ta faute. De ta faute, uniquement.
Pauvre ange. Sale ange. Sale ange aux mains rouges, tu restes un ange, un ange aux mains rouges. Plains-toi, mais c'est de ta faute.


La voix de Shiro brisa l'air comme un couperet. Il y avait dans sa voix la froideur la plus effrayante. Le visage du rosé était toujours aussi impassible, calme. Et sa voix avait frappé Shû, comme ses mains l'avaient déjà fait.
Mais Shû en était d'autant plus terrifié. Il se recroquevilla sur lui-même d'autant plus, recula dans le fond de son lit, serra sa peluche contre lui, baissant les yeux.
Enfant pris en faute, il était terrifié.
Qu'allait-il advenir ? Qu'allait-il advenir, Shiro ?
Son nom resterait gravé dans sa mémoire à jamais. Qu'ils le veuillent ou non. Ce nom resterait là, dans un coin de sa tête, omniprésent.
Se faire enlever et torturer n'était pas quelque chose qui s'oubliait facilement. Encore moins lorsque le bourreau s'appelait Shiro, avait un visage d'ange et des cheveux roses. Encore moins.
Alors, si. Si, Shû continuerait à avancer dans sa terreur. Si. Parce que le bourreau était là, face à lui, parce qu'il devait dormir avec lui le reste de l'année ! Si, il avait peur, si !
Et que Shiro le laisse en paix avec sa peur !
Oui. Oui, paroles insensées. Oui.
Mais le petit ange avait si peur. Comprenez… Akihira était terrible avec lui, pauvre enfant gâté qu'il était… Et Shiro avait contribué à la peur perpétuelle de Shû.
Shû qui s'enfermait dans son monde, son monde à lui, pour ne pas voir le reste, être aveugle une fois dehors, rendre les autres aveugles, aveugles de sa joie et de son bonheur, pour qu'une fois chez lui, Akihira le frappe et lui fasse mal, une fois de plus, valet qu'il était. Pauvre esclave de Shû. Les Anges ne savent pas qu'il faut parfois être fort pour être pur.

Iie… Ce n'était pas ça… Il voulait parler avec lui, pour se convaincre, se dire qu'il ne lui ferait pas de mal… Mais Shiro n'arrangeait rien avec ses réponses. Shû peinait de plus en plus à se dire qu'il devait arrêter cette terreur et sourire, rire, sauter, jouer, s'amuser. Innocent qu'il était, inconscient abruti.
Déjà si abruti, éperdu…
Oui, il avait peur, terriblement peur, le petit ange. Lui si faible… Si faible, éternellement.

Tu es faible, Shû. Tu n'es rien. Les faibles ne sont rien. Tu es faible. Tu n'es rien. Ton pauvre sourire ne me trompe pas, moi, Shû. Je sais ta souffrance. Je sais ta faiblesse.
Je sais que tu n'es rien, p'tit frère. Eternellement petit. Et lorsque tu seras dans ta tombe, personne ne viendra te voir, personne ne pensera à toi, parce que ce fera comme si tu n'avais jamais existé.


Voilà. Voilà ce que lui disait Akihira, tous les soirs, tous les jours.
Akihira n'était qu'un enfant gâté égoïste et inutilement possessif, jaloux et méprisant, stupidement violent, stupidement narcissique, arrogant sans besoin, mais Shû, le petit ange, se disait juste qu'Akihira avait raison d'ainsi le frapper, parce qu'il était venu dans sa maison, qu'il était un intrus, parce qu'il souillait le nom des Nakamura, qu'il aurait dû rester orphelin, à errer dans les rues.
Les Anges ne sont pas stupides. Les Anges sont bons.
Simplement, désespérément, et éternellement bons. Juste ça.
Et Shû avait tout simplement peur d'un démon au visage d'ange… Qui devait sûrement être un ange lui aussi du coup, pas vrai ?
Il cherchait, vainement mais sans le savoir, l'aspect angélique de Shiro. Et c'était justement ça, l'aspect angélique : un aspect. Une apparence.
Il s'obstinait dans sa peur à essayer de trouver chez Shiro quelque chose de doux, mais Shiro brisait tout à chaque fois.
Shû continuerait à avoir peur aussi longtemps que Shiro répondrait ainsi, et Shiro répondrait ainsi aussi longtemps que Shû aurait peur, parce qu'ils étaient ainsi. Pauvre naïf de Shû.

« Iie… Demo… Shiro… T'es quand même gentil ? »

Pauvre ange. S'il savait. S'il avait l'once même de ce savoir… Il se serait tut avant de poser cette question.
Mais l'ange était angélique, l'ange avait les mains entièrement blanches, l'ange ne comprenait pas, l'ange avait peur, et c'était de la faute à Shiro, et celle d'Akihira.
Neumneum même ne pouvait rien faire.


[Je me suis un peu avancée sur Shiro mais, disons que c'est simplement dans le contexte du RP de Shû, je ne veux pas dire que Shiro est vraiment ainsi, que c'est vraiment comme ça pour ça, ne. ^^']
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Sexualité : Pour répondre à cette question il faudrait que je m'intéresse à quelqu'un. Or je ne m'intéresse à personne, sinon à moi-même. Dans la mesure où je m'intéresse à moi-même et où je suis un homme, dois-je dire que je suis gay ?

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MessageSujet: Re: Did you miss me, darling? [Shû]   Did you miss me, darling? [Shû] EmptyMar 2 Fév - 19:44

    Shiro regardait Shû. De sa haute taille, il le regardait, baissant les yeux vers ce lamentable petit être, insignifiant à ses yeux, insignifiant aux yeux du monde. Shiro regardait Shû. Et il le méprisait.
    Méprisable, oui. Méprisable de se croire le seul à souffrir. Méprisable de croire que personne d’autre que lui ne souffrait. Méprisable, ce gamin égoïste. Méprisable, cet air de victime. Méprisables, ses stupides supplications. Méprisable, sa peluche. Méprisable, son horrible frère. Méprisable, d’être enfant encore à dix-neuf ans. Méprisable, de ne pas prendre sur soi. Méprisable, de le regarder comme ça. Méprisable, d’être lui-même. Méprisables, ses soi-disant mains blanches. Méprisable, de se croire ange. Méprisable, de croire son innocence invincible. Méprisable, ce gamin. Méprisable en tout. Méprisable à vie. Méprisable à jamais. Méprisable par tous. Méprisable, Shû.
    Ce qu’il lisait, dans les yeux de Shû éveillant cette haine profonde, et cette haine profonde habitait son regard, et Shû en était le seul responsable. Car cette haine se doublait d’une rage violente. Rage à l’égard de cet ange qui se croyait parfait. Se croyait, seulement. Innocent ? Oui, peut-être. Mais il était ignorant. Infiniment ignorant. Il ne connaissais rien de lui, et rien de la vie. Et d’un seul regard, d’un seul acte, il le jugeait ? Lui aussi, aurait très bien pu le faire. Il aurait très bien pu le juger au premier regard. Et pourtant, si malhonnête qu’il pouvait être, il ne l’avait pas fait. Pourquoi ? Ce yakuza, ce salaud qui tuait tout le monde avec une éternelle froideur dans le regard, celui-là même qu’il l’avait frappé. Il avait de l’honneur. Peut-être bien plus qu’un homme qui exerçait un métier honnête. Alors non, il ne souffrait pas qu’on le juge ainsi. Oh oui, le petit ange avait les mains blanches, pas rouges, pas tâchées de sang, bien sûr. Le petit ange avait souffert, oui, son frère était tellement odieux… Comme si Shiro ne connaissait rien de cette vie. Comme s’il n’avait jamais souffert dans sa vie. Comme s’il n’avait connu que le bonheur. Comme s’il avait voulut le sang sur ses mains. Comme s’il n’avait jamais eu à se battre pour quoi que ce soit. Mais il s’était battu, passait son temps à se battre pour survivre. Alors si cet ange, soi disant si pur n’avait pas les mains tâchées de sang, c’était simplement parce qu’il n’avait jamais eu à se battre pour sa propre survit à ce point-là. Il n’avait jamais souffert au point de renoncé à tout ce en quoi il croyait. Ce regard accusateur que Shû lui portait, il ne le supportait pas, parce qu’il avait des raisons de ne pas le supporté. Plus aucune illusion. Shiro était un ange désabusé. Un ange déchu.
    Shiro passa une main dans ses cheveux, un geste désordonné. Il se mordit la lèvre, retint sa fureur tant qu’il le pouvait. Mais il luttait. Il luttait et avait terriblement mal. Parce qu’il avait envie de le frapper. Le frapper pour lui faire comprendre ce qu’était la douleur, parce qu’il ignorait tout, absolument tout de ce que cela pouvait être. Parce que lui, Shiro, n’avait jamais éprouvé l’envie de tuer quelqu’un. Il l’avait fait parce qu’il n’avait pas d’autre choix, parce que sa propre vie dépendait de ce geste, geste désespéré et terrifiant. Mais il avait fait en sorte que son esprit ne pense plus à cela. Parce que dans ce cas, il n’aurait pas survécu. Il voulait lui montrer ce que c’était de souffrir, au point de devenir comme lui. Ca ne l’excusait en rien. Ce genre d’argument n’excusait personne. Il le savait. Ce n’était pas une raison. Ca n’en serait jamais une. Il était coupable, éternellement coupable, et définitivement coupable. Mais il n’avait pas fait cela parce qu’il le désirait. Et Shû refusait de comprendre. Il ne voulait pas comprendre ? Très bien. Il allait payer le prix de son ignorance. Shiro allait le haïr, à tel point qu’il finirait aimer Akihira de tout son cœur, parce que celui-ci deviendrait le meilleur frère au monde face à la fureur de Shiro. Mais froide, très froide, cette colère. Shû ignorait tout. Shiro pouvait le mettre à genoux d’un simple regard. D’un simple geste, sans même le toucher, il pouvait le faire fondre en larme. D’un simple mot, il pouvait le réduire au silence. Il n’était rien, face à Shiro, face à sa haine. Il ne pouvait pas comprendre, il ne comprendrait pas. Et il en ferait les frais. Longtemps. Très longtemps. Et il s’en voudrait, oh, oui, il s’en voudrait d’avoir osé s’opposer à cet homme. Il n’avait rien dit, non. Mais Shiro avait été entraîné. Entraîné à analyser chaque geste humain. Il pouvait analyser chacun de ses battements de cils. Il n’avait pas besoin de parler. Il pouvait rester immobile, même. Shiro n’avait pas besoin de paroles, pour comprendre. Shû ne s’en rendait pas compte, mais ses pensées étaient d’un égoïsme infini. Pauvre gamin. Ignorant. Stupide.
    Shiro s’avança. Shû se contenait, pour ne pas trembler. Il avait parlé. Shiro avait peut-être entendu. Il avait peut-être même compris. Mais il n’avait pas songé une seconde à répondre aux paroles de Shû. Il allait faire bien mieux. Il allait répondre à ses pensées. Et Shû allait avoir peur. Peur de Shiro qui pouvait comprendre ce à quoi il songeait. Peur de Shiro qui pouvait le lire, comme on lit dans un livre ouvert. Il était à présent à un mètre de Shû. Shû qui était assis, et lui qui était debout. Il se planta là. Shû le regardait.

    « Alors comme ça, tu es le seul à souffrir ? Sombre crétin… »

    Il secoua la tête, eu un mauvais sourire. Il tenta de contenir sa colère en reculant et en s’asseyant sur son propre lit, en face de celui de Shû. Totalement inefficace, cette idée. Il inspira longuement en fermant les yeux. Incroyable ce que ce petit être pouvait se montrer odieux en ne faisant rien d’autre que penser. Innocent ? Mon œil. Pas pour longtemps. Beau mensonge en vérité. On croit toujours qu’on est plus fort, qu’on peut résister. Mais certainement pas. Pas quand on a un ennemi qui s’appelle Shiro Satô. Déteste-le, oh oui, Shû déteste-le, ce sera tellement mieux, encore. Belle victoire, pour le yakuza. Se savoir détesté d’un ange ? Très drôle, non ? Les anges se devaient pourtant d’aimer tout le monde ? Tout le monde mais pas lui ? Ah oui, déchu, c’est vrai. Dommage…
    Il se releva brusquement. Il ne supportait plus la présence de Shû. Ni son regard. Il avait envie de le frapper. De le frapper jusqu’à ce qu’il le supplie d’arrêter et qu’il lui demande pardon. Il ferma les yeux, secoua la tête, comme si cela pouvait chasser cette idée. Il fit les cent pas dans la pièce pendant quelques secondes. Non, finalement non, ça ne passait pas, s’il continuait, si Shû ne cessait pas de le regarder… Il s’approcha vivement de la fenêtre, l’ouvrit en grand, observa le dehors. Il faisait sombre. En bas, l’allée était éclairée, la lumière se reflétait sur l’ardoise du toit. Il jugea bien, sauta avec agilité sur le rebord de la fenêtre. Accroupit, il se retourna et lança à Shû, avec un clin d’œil :

    « Je te sauve la vie, trésor, alors soit reconnaissant… »

    Sur ces mots, il sauta par la fenêtre. Quelques secondes d’ivresse, dans le vide. Il atterrit avec grâce et souplesse, en silence, sur un contrefort du deuxième étage, puis du premier, pour finalement disparaître dans la nuit, sans même qu’on puisse voir s’il avait rejoint le chemin de sable qui bordait toute l’université. De sa cachette, il aperçut la lumière à la fenêtre de la chambre, toujours ouverte. Shû s’y penchait. Et non, pas de bruit alors qu’il avait atterrit sur le toit, pas de bruit alors qu’il avait posé les pieds là où il se trouvait, impossible de savoir s’il avait rejoint le chemin, impossible de savoir où il était, silencieux comme une ombre, invisible comme une ombre. Si Shû avait peur ? Sans doute pas, il devait être pleinement soulagé. Et pourtant toujours penché à la fenêtre. Avait-il peur qu’il revienne soudainement, pour trompé sa surprise ? Sa dernière phrase l’avait certainement inquiété. Tant mieux. Tant pis pour lui. Il n’avait qu’à être meilleur acteur. Il n’avait qu’à jouer mieux son rôle, qu’à mieux faire semblant de ne rien avoir dans la tête, de ne pas penser. Car enfin, tout était sa faute. Shiro secoua la tête. En simple chemise, il laissa le vent caresser ses cheveux et sa peau nue. Il faisait frais. Froid même. IL neigerait peut-être. Qu’importait. Il était libre. Il n’avait qu’à suivre le chemin qu’il avait envie de suivre, sans se faire de souci. Et que Shû s’inquiète, lui. C’était bon pour les faibles, comme lui. Et tant mieux, qu’il ait peur. Il payait. Shiro eu un mauvais sourire, un sourire en coin qui était étrangement familier, sur ce visage d’ange. En silence, il se coula dans la nuit, disparu…
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Shû Nakamura
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MessageSujet: Re: Did you miss me, darling? [Shû]   Did you miss me, darling? [Shû] EmptySam 6 Fév - 19:05

Se perdre, se perdre, se perdre. Par pitié, par pitié, se perdre. Non, non. Pas de pitié. Pas de pitié pour eux. Mais se perdre, oui, se perdre, oublier, ne pas voir, être égaré, hagard, perdu.
Ne plus voir, ne plus voir, ne plus voir. Ô soulagement du silence ! Aimé silence, protégé silence, précieux de ce silence inexistant !
S'imaginer sur un quai, en face d'un quai, là, oui, au port. Les petits pieds de l'homme qui sont au bord, mais pas trop, pour ne pas tomber dans l'eau, elle n'est pas à eux, elle est à ces navires, à ces paquebots.
Le paquebot au loin quitte le port, il quitte le port et s'en va, loin, loin dans la mer, loin à l'horizon, là où les hommes du quai ne peuvent le voir, il s'enfuit, il fuit, loin, là-bas, dans le bleu de la mer, dans le bleu du ciel, ligne définie, mais si indistincte.
Oui, là, sur ce port, les petits pieds, près du bord, et le paquebot au loin, là-bas, partant, fuyant, s'enfuyant.
Fuyant comme fuient les souvenirs, les pensées, mas revenant, revenant, comme elles reviennent toujours. Et lorsque le paquebot ne revient pas, c'est un homme qui se perd, c'est la mer qui se remplit, des petits pieds restés au bord, près du bord, pour ne pas tomber, mouchoir blanc agité avec désespoir, sourire envolé, futile, furtif, souvenir volage, partant toujours plus loin, s'effaçant, présent.
Oui, bateau, bateau qui s'en va et qui revient, qui part à jamais, comme les souvenirs de l'homme, comme l'homme, mer se remplissant de celui aux petits pieds.
Partir, s'éloigner, s'en fuir, se libérer, libérer ce cœur, ce cœur si serré, si étouffé, étouffé, étouffé de n'y rien comprendre, étouffé de la peur, étouffé des mémoires, étouffé des souvenirs, étouffé des bruits, étouffé des visages, étouffé des anomalies, étouffé des plaies, étouffé du blanc, étouffé du noir, désirant le bleu, le bleu, le bleu, le bleu, le bleu, le bleu, le bleu, le bleu, des notes de piano, jazz, allons-y.
Désireux de voler, l'homme pauvre s'envole et chute, trébuche, trébuche de son amour, trébucher d'amour, pour se relever, idiotement, et abattre l'aimé.
Bleu des vagues, bleu de la mer, bleu du ciel, bleu de la mort, bleu, bleu, bleu, bleu, bleu des ailes de l'oiseau, bleu de la plume, bleu des carnets, bleu des pages, si bleus, tout ça si bleu, bleu, bleu, bleu, bleu, bleu, bleu.
Oublier, penser, voir, ne pas voir, savoir, souvenir, mémoire, se souvenir, se rappeler, différences, contraires, opposés.

Bleu, overdose, overdose de bleu, dans un monde si pur. Désespérée pureté immaculée, pauvres taches rouges, aveugles.

Allongés sur l'herbe, ils profitent du soleil, leurs vêtements blancs les recouvrant, leurs visages baignés de lumières, cheveux blonds illuminés. Les yeux bleus sont fermés, ils ne se dévoilent pas, la peau blanche est de lait, belle blanche peau laiteuse.
Silence voulu, si voulu, si voulu silence.
Que le silence soit, c'est demandé.
L'ange est pur, n'en doutez pas. Aussi pur que.
Ils rêvent de bleu, mais leur monde est blanc. Si bellement blanc.

~

Tu es le seul à souffrir ? Sombre crétin.

Crétin, crétin, crétin, crétin, crétin.
Pauvre crétin.

Ignorant du monde et des gens, ignorant innocent, son innocence est blanche, bellement blanche.
Jalousie inconnue, son innocence est blanche, il est innocent. La pureté est blanche, elle n'est pas autre.

Saute, saute, saute dit l'oiseau, et tu voleras.
Et l'oiseau, se jette et tombe et vole, vole, sans bruit, sans bruit, sans bruit.

~

Là, qu'as-tu fait ? Qu'as-tu fait ?


Shiro… Ne… Shiro… Est où ?
Inquiet ? Shû, inquiet ? Inquiet de Shiro qui a sauté, inquiet de n'entendre rien, fantôme, oiseau ?
Inquiet de Shiro qui a sauté.
Voir, voir, savoir.
Là, Shiro. Shiro, là. L'enfant de dix-neuf ans se mordille les lèvres, il a eu peur. Les peurs des enfants sont innocentes, ignorantes, et incomprises.
Inquiet de Shiro, déjà inquiété de Shiro, si inquiété de Shiro, qu'il sera encore après, ignorant qu'il est, il ne sait pas, ignorant qu'il est, il a peur, l'inquiété de Shiro, de Shiro qui a sauté par la fenêtre.
Mais rêve, rêve du silence : y aurait-il des ailes blanches, ici ?
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